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Eglise catholique au Burkina Faso: Le statut juridique acté au Vatican

Publié le dimanche 14 juillet 2019  |  linitiative.ca
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© Autre presse par DR
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry et le secrétaire pour les Relations avec les Etats du Saint Siège, monseigneur Paul Richard Gallagher ont signé le vendredi 12 juillet 2019 dans la cité du Vatican en Italie un accord sur le statut juridique de l’église catholique au Burkina Faso.
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Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry et le secrétaire pour les Relations avec les Etats du Saint Siège, monseigneur Paul Richard Gallagher ont signé le vendredi 12 juillet 2019 dans la cité du Vatican en Italie un accord sur le statut juridique de l’église catholique au Burkina Faso.

L’église catholique aura très bientôt un statut juridique clair au Burkina Faso. Ce, grâce à un accord signé le vendredi 12 juillet 2019 dans la cité du Vatican entre le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry et son homologue du Saint siège (Etat qui a souveraineté sur tous les catholiques du monde avec comme assise territoriale la cité du Vatican), monseigneur Paul Richard Gallagher. L’accord composé de 19 articles et d’un protocole additionnel entrera en vigueur lors de l’échange des instruments de ratification à une date non encore déterminée. Il établit l’autonomie, l’indépendance et la souveraine des relations entre les deux Parties. Il consacre également le caractère public de l’église, le libre exercice du culte public, l’autonomie organisationnelle et opérative de l’Autorité ecclésiastique, l’inviolabilité du secret sacramental de la confession, la jouissance par l’Eglise de droits fonciers et patrimoniaux de même que la garantie du droit d’exercice des responsabilités pastoraux envers les fidèles… Selon le Président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, monseigneur Laurent Dabiré, par ailleurs évêque de Dori, l’accord permet la reconnaissance de l’église catholique comme personne juridique, morale qui peut poser sans encombre les actes de la vie publique dans l’ordonnancement burkinabè. « Cela est important car pour ester en justice par exemple, ce n’était pas toujours facile. Il fallait passer par des mécanismes de substitution. Avec cet accord ce problème est réglé », s’est-il réjouit. A ses dires, l’accord permettra d’encadrer et donner un nouveau souffle aux relations de coopération et de collaboration entre l’église et l’Etat burkinabè sur divers domaines. En outre il a indiqué que l’église devra mieux s’organiser afin d’entrer dans l’esprit de l’accord à travers la communication régulière des activités qu’elle mène. « En un mot, cet accord va booster les activités d’apostolat qui sont celles d’assistance, d’enseignement, de développement à l’égard des populations du Burkina Faso sans distinction de religieux, d’ethnie… », a-t-il soutenu. Dans le même ordre d’idée, le secrétaire pour les Relations avec les Etats du Saint Siège, Mgr Gallagher a souligné que le présent accord favorisera une entente plus cordiale entre les autorités du Burkina et les pasteurs de l’église au profit du bien commun de la Nation.

De l’aide pour les déplacés internes

Il a toutefois précisé que par cet accord, l’église catholique ne cherche aucunement à obtenir des privilèges particuliers aux dépens d’autres confessions religieuses. « Il est simplement question de définir le cadre juridique de son activité et de ses rapports avec les autorités civiles pour le bien être des fidèles et de la société burkinabè », a-t-il insisté. Le ministre Alpha Barry s’est quant à lui réjouit de la signature de cet accord qui témoigne « du sceau particulier » des relations diplomatiques entre le pays des Hommes intègres et le Siège apostolique établies officiellement en 1973. Pour justifier ses propos, il a rappelé les deux visites « historiques » du Pape Jean Paul II au Burkina Faso en 1980 et 1990, la contribution de l’Eglise catholique à la paix et la cohésion sociale ainsi que les diverses actions en faveur du développement intégral notamment dans les domaines spirituel, éducatif, sanitaire et socio-éducatif. De ce fait, il a assuré que la partie burkinabè mettra tout en œuvre pour l’entrée en vigueur diligente de l’accord. Reconnaissant que les inquiétudes formulées par les responsable de l’Eglise catholique par rapport aux attaques perpétrés contre les populations, des églises et membres du clergé, et l’accroissement des déplacés internes sont fondées, il a rassuré que l’Etat Burkinabè ne ménage aucun effort dans la lutte contre l’hydre terroriste. Il a traduit la reconnaissance et la sympathie du peuple burkinabè à l’endroit de sa Sainteté le Pape François pour ses prières à l’intention du Burkina Faso qui traverse actuellement une ère difficile de son histoire. « En témoignent ses différents messages dans lesquels il a prié pour l’Afrique et particulièrement les pays du G5 Sahel notamment le Burkina Faso », a-t-il indiqué. Aussi, il transmit un message du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré pour le Pape et demandé que celui-ci continue de prier pour le pays. Ne doutant pas que cette requête sera exaucée, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso près le Saint Siège, Robert Compaoré a indiqué que le Saint père a disponibilité des fonds au profit de structures catholiques pour la contribution à la prise en charge des déplacés internes.

Eliane SOME
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