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Le Burkina Faso et le Vatican actent le statut juridique de l’Eglise catholique

Publié le samedi 13 juillet 2019  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le Burkina Faso et le Vatican actent le statut juridique de l’Eglise catholique
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Cité du Vatican, 12 juillet 2019 (AIB)-Le Burkina Faso et le Vatican ont signé vendredi, un accord qui selon le Saint siège, définit «simplement» le statut juridique de l’Eglise catholique au Burkina Faso, sans chercher à obtenir «des privilèges particuliers aux dépends des autres confessions religieuses».

Dans l’accord sur le statut juridique de l’Eglise catholique au Burkina Faso, «il est simplement question de définir le cadre juridique de son activité et de ses rapports avec les autorités civiles pour le bien être des fidèles et de la société burkinabè», a indiqué le secrétaire pour les Relations avec les Etats du Saint Siège, Monseigneur Paul Richard Gallagher.

Le prélat s’exprimait vendredi dans la Cité du Vatican, à l’issue de la signature d’un accord sur le statut juridique de l’Eglise catholique au Burkina Faso avec le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry.

Il a toutefois indiqué que par cet accord, l’Eglise catholique ne cherche aucunement à obtenir des privilèges particuliers aux dépens d’autres confessions religieuses.

Selon le président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, Monseigneur Laurent Dabiré, par ailleurs Evêque de Dori, l’accord permet la reconnaissance de l’Eglise catholique comme personne juridique, morale qui peut poser sans encombre, les actes de la vie publique dans l’ordonnancement juridique burkinabè.

«Cela est important car pour ester en justice par exemple, ce n’était pas toujours facile. Il fallait passer par des mécanismes de substitution. Avec cet accord, ce problème est réglé », s’est-il réjoui.

L’accord composé de 19 articles et d’un protocole additionnel, entrera en vigueur, lors de l’échange des instruments de ratification à une date non encore déterminée.

Il établit l’autonomie, l’indépendance et la souveraine des relations entre les deux Parties.

Le document consacre également le caractère public de l’Eglise, le libre exercice du culte public, l’autonomie organisationnelle et opérative de l’Autorité ecclésiastique, l’inviolabilité du secret sacramental de la confession, la jouissance par l’Eglise de droits fonciers et patrimoniaux de même que la garantie du droit d’exercice des responsabilités pastoraux envers les fidèles.

«En un mot, cet accord va booster les activités d’apostolat qui sont celles d’assistance, d’enseignement, de développement à l’égard des populations du Burkina Faso sans distinction de religions, d’ethnies», a soutenu Monseigneur Laurent Dabiré.

Le ministre Alpha Barry s’est, quant à lui, réjoui de la signature de cet accord qui témoigne «du sceau particulier» des relations diplomatiques entre le pays des Hommes intègres et le Siège apostolique, établies officiellement en 1973.

Il a expliqué que la partie burkinabè mettra tout en œuvre pour l’entrée en vigueur diligente de l’accord.

Reconnaissant que les inquiétudes formulées par les responsable de l’Eglise catholique par rapport aux attaques perpétrées contre les populations, des églises et des membres du clergé, et l’accroissement des déplacés internes, sont fondées, Alpha Barry a assuré que l’Etat Burkinabè ne ménage aucun effort dans la lutte contre l’hydre terroriste.

L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso près le Saint Siège, Robert Compaoré a indiqué que le Saint père a disponibilisé des fonds au profit de structures catholiques pour la contribution à la prise en charge des déplacés internes, sans distinction de religions.

Agence d’information du Burkina
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