Le président brésilien, Jair Bolsonaro, s'est posé il y a quelques jours en défenseur... du travail des enfants, alors que la loi interdit le travail aux moins de 16 ans au Brésil. L'occasion de faire le point sur le travail des enfants dans le monde, qui recule mais fait de la résistance. Il y a 152 millions d'enfants au travail, selon l'Organisation internationale du travail (OIT), 168 millions selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Dans les deux cas, on est autour de 10% des enfants de 5 à 17 ans qui seraient au travail, régulièrement ou occasionnellement.
Selon l'OIT, la situation s'améliore. Le nombre d'enfants exploités aurait diminué de 94 millions en dix ans. Mais des déclarations comme celle de Jair Bolsonaro montrent que la route est longue. Le président brésilien s'est vanté d'avoir travaillé à la ferme à 9 ou 10 ans. "Quand un enfant de 9 ou 10 ans travaille quelque part, il y a plein de monde pour dénoncer le travail forcé des enfants, a-t-il dit, mais s'il est en train de fumer du crack personne ne dit rien". Selon l'institut de statistiques brésilien, 2,5 millions de mineurs travaillent au Brésil.
Une situation contrastée selon les pays
C'est proportionnellement en Afrique que la situation est la plus préoccupante. En Côte d'Ivoire par exemple, un tiers des enfants de six à neuf ans travaillerait pour la récolte du cacao. Même chose au Ghana, au Mali, au Burkina Faso, les plantations de cacao emploient des enfants pour nettoyer les terres, passer des traitements phytosanitaires ou ouvrir les cabosses de cacao. Au Burkina Faso, certains enfants de moins de huit ans travaillent dans les mines d'or. Et tout récemment Samsung a été épinglé pour se fournir en cobalt issu de mines congolaises qui exploitent des enfants. Toujours en Afrique, au Caire, on estime que 180 000 enfants vivent du ramassage et du tri des ordures. Sur le continent africain, un peu moins d'un enfant sur cinq serait au travail.
En revanche, c'est en Asie qu'ils sont les plus nombreux, mais on voit des phénomènes monter comme par exemple les "enfants de travail" en Iran. La très forte dégradation de la situation économique a poussé 1,7 million de mineurs dans les ateliers et dans les champs pour compléter les revenus de leur famille.... suite de l'article sur Autre presse