Conformément au décret de nomination N°2019-0618/PRES du 14 juin 2019, le Premier ministre Christophe Dabiré a procédé à Ouagadougou à l’installation des membres de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et de consignations du Burkina Faso (CDC/BF) dans leurs fonctions respectives. A la suite de cette installation, c’est la date du 12 juillet qui a été choisie pour la prestation de serment du nouveau directeur général, l’ancien Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Le député Bindi Ouoba a été désigné président de ladite commission.
Les membres de la Commission de surveillance, au nombre de 11, sont constitués de 5 députés dont trois de la majorité et deux de l’opposition, un représentant de la Cour des Comptes, trois du Ministère en charge des finances dont le directeur général du Trésor en tant que personnalité es-qualité et enfin deux personnes ressources désignées par le président du Faso et le président de l’Assemblée nationale. Ils ont, entre autres, missions, d’exercer le contrôle des opérations, de garantir l’autonomie de la Caisse, d’examiner et approuver les états financiers et le budget. Les membres sont nommés pour un mandat de trois ans non renouvelable à l’exception des membres es-qualité et en fonction de la durée restante de leur mandat de parlementaire pour les députés.
A la suite de leur installation, les membres de la Commission de surveillance ont tenu leur première session au cours de laquelle ils ont désigné à l’unanimité leur président en la personne du député Bindi Ouoba pour la durée de son mandat restant. Sa désignation sera confirmée par décret présidentiel.
Le nouveau président a salué la création de cette Caisse qui, selon lui, vise à booster l’économie du pays. Il a décliné ainsi la principale mission de la commission de surveillance : «Elle consiste à assurer la bonne gouvernance au niveau des activités de la Caisse, des opérations qui y sont réalisées afin qu’elles soient conformes aux normes retenues par notre pays, sur toutes les opérations qui consistent à injecter les finances dans notre économie parce que nous avons vraiment besoin».
Quatre raisons justifient la création de cette Caisse
A en croire le Premier ministre Dabiré, il s’agit du besoin d’assurer le financement des investissements structurants, du besoin de financement sur le long terme, de la nécessité de doter le Burkina Faso d’une institution-tiers-de confiance et enfin de la nécessité de sécuriser et de rentabiliser les fonds de pension et d’épargne. Pour lui permettre de mener à bien les missions de financement de l’économie, la CDC-BF bénéficie d’une dotation initiale conséquente de l’Etat à hauteur de 20 milliards de francs Cfa.
En outre, affirme le Premier ministre, elle doit recevoir et gérer des ressources provenant de la Poste Burkina, de la CNSS, de la Carfo et l’ensemble des dépôts et consignations administratives, judiciaires et conventionnelles, des dépôts de garantie constitués par les usagers auprès de grands concessionnaires de service public tels que l’Onea, la Sonabel.
C’est un établissement public à statut spécial, qui se veut l’alternative la plus crédible et la plus sérieuse pour apporter les solutions efficaces aux investissements massifs au profit des projets structurants de notre pays. «La CDC-BF intervient en qualité d’investisseur d’intérêt général. Elle n’est donc pas autorisée à consentir des prêts directs à l’Etat» a précisé le Premier ministre Christophe Dabiré. Elle intervient dans trois principaux domaines. Il s’agit notamment des programmes prioritaires et innovants du gouvernement et des collectivités territoriales, des secteurs et les besoins non couvert ou insuffisamment couvert par les mécanismes classiques de financement et le dernier domaine consacré aux partenariats stratégiques.