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Burkina Faso : un recrutement de masse dans la police en 2019

Publié le mardi 2 juillet 2019  |  Laborpresse.net
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© Présidence par DR
Fête nationale à Gaoua : la population de la Région du Sud-Ouest offre l’eau de bienvenue au Président du Faso
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L’opposition, dans son hebdomadaire point de presse, avait exprimé le mardi 25 Juin 2019, une inquiétude de citoyens, sur le silence relatif aux concours 2019 de la Fonction publique burkinabè. Pour d’aucuns, le gouvernement aurait l’intention d’annuler subtilement les concours directs au titre de l’année 2019.C’est pourquoi, l’opposition, qui affirme ne tolérer une telle éventualité, exhortait le ministre de la Fonction publique à situer l’opinion nationale sur cette question.

Le gouvernement, a fait savoir lors du conseil des ministres du 27 Juin 2019, que les concours seront organisés. Cependant, rien de précis n’a été indiqué sur ces concours, qui, habituellement, portent sur plusieurs postes à pourvoir, dans divers départements ministériels, pour un quota oscillant entre 8.000 et 12.000 personnes à recruter parmi près d’un million de candidatures. Dans la probable perspective de lancement d’autres concours, le gouvernement a autorisé un recrutement de masse dans la police lors de ce conseil ministériel. Dans le contexte de lutte contre le terrorisme au Burkina, les besoins de renforcement des effectifs des Forces de Défense et de Sécurité(F.D.S), constituent une impérieuse nécessité.C’est pourquoi,le Conseil a marqué son accord pour le recrutement de dix (10) élèves Commissaires de police et cent (100) élèves Officiers de police au titre des concours professionnels et de quatre cent cinquante (450) élèves sous-officiers de police au titre des concours directs pour l’année 2019.

Force est de reconnaître, que le gouvernement est confronté à un choix cornélien. Celui d’œuvrer à la résorption du taux de chômage par des créations d’emploi et la nécessité de respecter la norme communautaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine(UEMOA) ,qui recommande ,que la masse salariale des Etats membres ne doit pas excéder 35% des recettes fiscales. Or, avec la revalorisation des rémunérations des agents de la Fonction publique de 2016 à nos jours, le Burkina a franchi la ligne rouge avec une masse salariale fluctuant entre 45 et 52%.L’effectif total des fonctionnaires burkinabè était estimé à 180.000 en 2018, sur une population d’au moins 18 millions d’habitants. Dans l’optique d’infléchir la courbe trop ascendante de l’inflation de la masse salariale, le gouvernement a réduit de 40% le nombre des recrutements dans les concours 2018.Qu’en sera –t-il donc pour 2019 ? C’est l’épineuse question qui triture les méninges de l’exécutif, sans une réponse claire pour le moment.

Attention à ne pas casser le canari du trésor public

L’opinion publique burkinabè, devrait se rendre à l’évidence, que le trésor public peut être métaphoriquement présenté comme un canari, qui, à force d’être disputé et tiré de part et d’autre par les fonctionnaires, via des revendications syndicales maximalistes, risque de se casser au détriment de tous. Certes, aucune corporation professionnelle de la Fonction publique ne comporte dans ses règlements intérieurs, une mention de vœu de pauvreté, ni d’opulence outrancière. Il convient, que l’administration et les administrés, concilient rendement efficient au travail, impacté par un accroissement des ressources nationales et amélioration des conditions de vie et de travail.
Pour éviter d’être en position de faiblesse et d’exiger des citoyens, de serrer la ceinture, dans le but de consentir des sacrifices pour le développement national, le gouvernement gagnerait, à faire preuve de plus de gestion efficace des finances publiques et des ressources nationales dont, celles minières, devraient pouvoir améliorer la trésorerie publique. Les producteurs de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana, ont compris en 2019, la nécessité de refuser de brader cette ressource précieuse à des pays du nord. Il faudrait, que le Burkina exige d’actions bénéfiques de l’exploitation minière du pays, par des pays étrangers qui, usent de subterfuges pour piller et en laisser une portion congrue au peuple burkinabè.

La démocratie n’est pas antinomique de valeurs révolutionnaires et patriotiques, pour combattre des agissements impérialistes de néo-colonisation économique. Les élites africaines, doivent éviter d’adopter un complexe mental d’infériorité vis-à-vis de ces impérialistes, qui savent flatter et corrompre, pour piller les richesses des pays africains. Il est temps, pour les dirigeants africains, de comprendre, que les pays du nord, sont arrivés à la fin de l’ère où ils pouvaient imposer facilement des Chefs d’Etat au pouvoir, dans leurs ex colonies. Les citoyens africains, manifestent de plus en plus, leur hostilité à cette ingérence politico-économique, dans les affaires intérieures de leurs états. Cela doit booster le courage des dirigeants, à exiger des termes de l’échange plus justes dans le partenariat économique. L’Afrique étant riche de ses ressources naturelles, elle peut et doit en tirer des retombées porteuses de développement. Si cette logique est judicieusement mise en œuvre, ce sera davantage d’emplois et de moyens pour les travailleurs du public et du privé .Résultante, une économie africaine forte et prospère .Cela amenuisera aussi les aventures suicidaires de l’immigration de jeunes africains sur les côtes européennes.
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