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Tentative d’attaque au palais présidentiel : les faits, selon le ministère de la Justice
Publié le dimanche 1 septembre 2013   |  Ministère


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© Autre presse
Palais présidentiel de Kosyam
La résidence du président Blaise Compaoré


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Après l'audience accordée au président malien le 31 août, le chef de l'Etat Blaise Compaoré était resté sur le perron de sa résidence pour causer un peu avec les journalistes. Les reporters du jour ont profité de l'occasion pour lui demandait ce qui s'était passé dans la nuit du 30 août avec les détonations entendues au niveau du palais présidentiel. S'agissait-il d'une tentative de coup d'Etat comme ce qui se dit en ville depuis lors ? Après avoir plaisanté en disant qu'il est toujours à sa place, le chef de l'Etat avait promis qu'un communiqué allait être publié sur ce qui s'était réellement. Nous vous proposons ci-dessous un communiqué émanant du ministère de la Justice sur cet événement de la nuit du 30 août.



Le parquet du Procureur du Faso du Tribunal de grande instance de Ouagadougou porte à la connaissance du public qu'un ex-militaire du nom de Tuina Romuald a trouvé la mort au cours d'un échange de tirs entre une patrouille militaire et lui dans la nuit du vendredi 30 août 2013. Le sieur Tuina Romuald, portant irrégulièrement une tenue militaire, avait tenté de tromper la vigilance d'une sentinelle et s'était attaqué à un poste de garde du Camp Naba Koom II du Régiment de sécurité présidentielle. Face à la réaction des éléments de garde, il a pris la fuite. Une course-poursuite s'est alors engagée pour l'interpeller. Il a opposé une résistance si bien que suite aux échanges de coup de feu, les balles l'ont atteint mortellement.

Il vous souviendra que Tuina Romuald est cet ex-militaire radié des Forces Armées Nationales pour avoir tiré sur le gérant d'un bar dans la nuit du 20 au 21 février 2013 à Ouagadougou. Interpellé le 1er mars 2012, il s'était évadé, peu après, de la brigade de gendarmerie où il était détenu.

Le 11 avril 2012, il avait braqué en plein jour l'agence de la Banque Commerciale du Burkina (BCB) de la Patte d'Oie et emporté la somme de sept millions cinq cent quatre mille (7 504 000) francs CFA. Activement recherché après ce forfait, il s'était enfui hors du pays. Le Procureur du Faso avait requis l'ouverture d'une information judiciaire et le juge d'instruction en charge du dossier avait décerné un mandat d'arrêt contre lui le 24 mai 2012.

Dans les documents découverts sur lui, il a été retrouvé un billet de sortie de prison délivré par l'administration pénitentiaire d'un pays voisin.

Le Procureur du Faso a été saisi de cette affaire qui suit son cours.


Ouagadougou, le 31 août 2013.

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