Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Une lettre pour Laye: Le corps de benoît Kambou indésirable au HCRUN ?

Publié le lundi 1 juillet 2019  |  NetAfrique Net
Audiences
© aOuaga.com par G.S
Audiences du HCRUN : le tour des victimes et ayants droit de l`insurrection populaire
Jeudi 26 janvier 2017. Ouagadougou. Dans le cadre de ses audiences, le Haut conseil de la réconciliation et de l`unité nationales (HCRUN) a reçu en audience une délégation des victimes et ayants droit de l`insurrection populaire de fin octobre 2014. Photo : Benoît Kambou, président du HCRUN
Comment


L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République du Tchad, le Pr Benoît Kambou, est décédé de suite de maladie le 11 juin 2019 à Ouagadougou au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo, ex-hôpital Blaise Compaoré. Ce défunt professeur de Droit a longtemps servi à l’université de Ouagadougou en qualité d’enseignant-chercheur. Après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et le putsch manqué de septembre 2015, l’Etat a mis en place le Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). Et c’est le Pr Kambou qui a été le premier à présider cette institution. Suite à la fronde d’une partie des conseillers, il avait démissionné en septembre 2017 pour rebondir en janvier 2018 comme ambassadeur du Burkina Faso au Tchad, le pays d’Idriss Déby Itno.

A la mort de Benoît Kambou, on se rappelle, le programme des obsèques prévoyait, entre autres, des hommages dans la journée du samedi 15 juin. La dépouille mortelle était attendue successivement au ministère des Affaires étrangères à 07h, à l’université de Ouaga à 08h et au HCRUN à 09h. Mais curieusement, l’étape du HCRUN a été biffée. Il semble que cette dernière structure aurait fait savoir aux autorités qu’elle ne souhaitait pas accueillir la dépouille.

Une attitude curieuse, mais qui peut se comprendre quand on sait que le Pr Kambou avait quitté cette institution dans des conditions houleuses. Malgré tout, pour une structure qui fait de la réconciliation son credo cela laisse perplexe. Car si le HCRUN ne pardonne pas, même au mort, sera-t-il capable de jouer son rôle dans la réconciliation des filles et fils du Burkina Faso ?
La question mérite d’être posée.
Commentaires