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Espace CEDEAO : les dirigeants s’engagent pour une monnaie unique

Publié le lundi 1 juillet 2019  |  Sidwaya
Cérémonie
© présidence CI par DR
Cérémonie d`ouverture du 55ème Sommet ordinaire de la CEDEAO
Samedi 29 Juin 2019. Abuja (Nigéria). Cérémonie d`ouverture du 55ème Sommet ordinaire de la CEDEAO, à Abuja (Nigéria), ce samedi, en présence du Président de la République ivoirienne , S.E.M. Alassane OUATTARA.
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Le 55e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’est tenu, le samedi 29 juin 2019, à Abuja au Nigeria. Outre les nombreux dossiers examinés, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a été élu président en exercice, pour un mandat d’un an.

Le président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, est le nouveau président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Ainsi en ont décidé ses pairs, au terme du 55e Sommet ordinaire de l’organisation régionale, tenue le 29 juin 2019, à Abuja au Nigéria. Il succède à Muhammadu Buhari, président de la République fédérale du Nigeria, qui a dirigé la CEDEAO les douze derniers mois. «Présider la CEDEAO à cette étape de son évolution est une lourde mission.

Je souhaiterais faire à notre communauté, un pas supplémentaire sur la voie de l’intégration économique et sociale de nos pays. Je remercie mes pairs pour la confiance qu’ils viennent de me témoigner pour présider aux destinées de notre organisation commune», a indiqué le président Issoufou dans un Tweet. Au cours de la rencontre à huis clos, les chefs d’Etat ont abordé plusieurs dossiers. Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, le sommet a été dominé par la question sécuritaire au sein de la CEDEAO et particulièrement dans les pays du Sahel. Dans ce cadre, les chefs d’Etat ont décidé de la tenue «très prochaine» d’un sommet extraordinaire sur la sécurité à Ouagadougou, a-t-il indiqué.

L’idée de ce rendez-vous, a expliqué le ministre Barry, est née de «l’initiative d’Accra», une rencontre de quelques chefs d’Etat de pays voisins, dont le Burkina Faso, qui a eu lieu en février 2019. Sur la question de la monnaie unique, (l’éco), qui était très attendue, la volonté des dirigeants d’aller vers cette devise a été réaffirmée. «La plupart des chefs d’Etat ont émis le souhait que l’échéance de 2020 fixée pour la mise en place de cette monnaie puisse être respectée», a précisé le représentant burkinabè.

Cependant, a-t-il fait savoir, le projet exige une convergence économique, et un certain nombre d’Etats ne remplissent pas ces conditions. Face à cette situation, la mise en route de la devise appelée à être administrée par une banque centrale de type fédéral, selon le patron de la diplomatie burkinabè, pourrait démarrer avec ceux qui sont à jour, en attendant que les autres pays ne s’y conforment. Il a également été question de la situation sociopolitique en Guinée-Bissau, notamment le mandat de la force armée de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (ECOMOG).

Concernant le prolongement du mandat de cette force, tous les Etats ne se sont pas montrés favorables au projet. «Certains pays dont le Burkina Faso, ont estimé que vu les défis sécuritaires auxquels ils font face, ils ne peuvent pas continuer indéfiniment à déployer les troupes», a laissé entendre Alpha Barry. Le sommet a encouragé la Commission de la CEDEAO à poursuivre les réformes en cours ainsi que l’approfondissement du processus en faveur de l’intégration des peuples, des biens et des services.

«La CEDEAO, une famille»

A l’ouverture des travaux, le président en exercice sortant de la CEDEAO, Muhammadu Buhari, a traduit sa reconnaissance à ses pairs pour la franche collaboration et les soutiens dont il a bénéficié durant son mandat. «La CEDEAO est une famille et votre disponibilité témoigne de notre engagement à construire une communauté de destin», a-t-il lancé. S’agissant de son bilan, le président Buhari a fait savoir que des progrès ont été réalisés dans le domaine de la gouvernance politique avec à la clé, des élections démocratiques et pacifiques au Sénégal, au Mali ainsi que dans son propre pays, le Nigeria. Il a reconnu, cependant, que sur le plan sécuritaire, la région reste confrontée à plusieurs défis. «Les attaques terroristes qui se sont multipliées ces douze derniers mois touchant plusieurs Etats membres et les conflits communautaires ont mis à mal la cohabitation entre les populations», a regretté le chef de l’Etat nigérian.

Exprimant sa solidarité aux proches des victimes du terrorisme, il a invité les Etats à poursuivre les efforts et développer des initiatives dans le sens de la collaboration, en vue de faire face au phénomène. Pour le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, la multiplication des crimes terroristes et leur extension dans la sous-région interpellent sur l’urgence d’agir. «Le poids du financement de la lutte contre cette insécurité grandissante sur les budgets des Etats, a atteint des niveaux qui compromettent les équilibres financiers et le développement économique et social», a précisé l’Ivoirien. Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Mohamed Ibn Chamas, qui a assisté aux travaux, a réaffirmé la disponibilité de l’instance mondiale à accompagner la CEDEAO sur ses différents chantiers du développement. A ce sommet, l’organisation ouest-africaine a honoré la mémoire de l’ancien secrétaire général de l’ONU Koffi Annan, décédé l’année dernière. Il a reçu, à titre posthume, le prix d’honneur (décerné aux éminentes personnalités), pour ses efforts en faveur de l’intégration, de la paix et du développement en Afrique de l’Ouest. Dr Améyo Adadevoh du Nigeria dans la catégorie «Prix du Citoyen méritant» et la chorégraphe franco-sénégalaise, Germaine Acogny, «Prix des Arts», ont aussi été récompensées.

Beyon Romain NEBIE
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