Le groupe parlementaire Union pour le Progrès et le Changement (UPC) est satisfait de sa participation à la première session de l’année 2019 de l’Assemblée nationale malgré le passage au forceps de certaines lois. C’est ce qui ressort de la conférence de presse du parti du lion ce jeudi 27 juin 2019 à Ouagadougou.
Durant le premier semestre de l’année 2019, le groupe parlementaire UPC a participé aux deux sessions spéciales (l’une ordinaire et l’autre extraordinaire), à la journée parlementaire ainsi qu’aux aux différentes formations et missions à l’intérieur et à l’extérieur du Burkina.
Mais le président du groupe parlementaire UPC Nicolas, note que son groupe n’a pas donné sa confiance au Premier ministre Christophe Dabiré lors sa déclaration de politique générale. Il fustige le passage aux forceps de certains projets de loi, “l’arrogance” de certains députés de la majorité, le non respect du temps matériel pour l’examen des projets de loi.
Il dénonce aussi le fait que “les lois les plus emblématiques” soient discutées pendant les sessions extraordinaires. Ainsi, 42 projets de lois dont 29 portant sur des ratifications ont été adoptées au cours de la session. Le président du groupe parlementaire dit constater avec regret que le pays continue de s’endetter à coût de milliards, “sacrifiant ainsi les générations futures.”
Si pour certaines lois, le groupe parlementaire a donné sa voix, pour certaines, il a soit voté contre ou claqué la porte de l’hémicycle. Il en a été ainsi pour le projet de loi modificative du code pénal.
“Nous pensons que cette loi est faite pour régler les comptes à certains animateurs des réseaux sociaux. Sinon que diriez-vous de la presse étrangère? Au regard de la territorialité de la loi, elle ne peut pas être appliquée à la presse étrangère qui pourtant diffuse en premier chef les informations qui concernent notre pays. Nous sommes en situation de guerre et au sommet de l’État on appelle à une unité d’action face au terrorisme. Mais en même temps, les députés de la majorité à l’Assemblée Nationale posent des actes contraires à cet appel. Nous sommes tous pour que l’utilisation des réseaux sociaux soit encadrée mais cela doit se faire de façon consensuelle”, a expliqué la député Henriette Zoumbaré/Zongo.
Le groupe parlementaire est également revenu sur ce qui a amené certains députés de l’opposition à claquer la porte de l’hémicycle le 21 juin 2019 lors de la plénière consacrée au projet de loi modificative du code pénal. “Depuis que l’ancien Président de l’Assemblée Nationale feu Salifou Diallo n’est plus, notre parlement est devenu autre chose. Le débat d’idée n’existe plus. Certains députes de la majorité, lors des débats, s’inscrivent uniquement pour contredire et s’attaquer aux députés de l’opposition. C’est d’ailleurs pourquoi nous sommes sortis en réaction à un député de la majorité qui nous a manqué de respect en nous traitant de ridicules et de malhonnêtes”, a justifié le député Justin Compaoré (Poé naaba).
Malgré les différents points noirs cités, le groupe parlementaire UPC s’est dit satisfait de sa participation à l’animation de la vie parlementaire.