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L’Hebdomadaire N° 717 du

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Programme spécial de création d’emplois (PSCE) phase II : Environ 5 000 jeunes seront recrutés dans les Hauts Bassins
Publié le samedi 31 aout 2013   |  L’Hebdomadaire


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© aOuaga.com par A Ouedraogo
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Le Programme Spécial de Création d’Emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE) initié par l’Etat burkinabè a démarré ses activités dans la région des Hauts Bassins. A l’heure actuelle, c’est la phase des recrutements dans les locaux de la direction régionale de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi.



Pour la circonstance, le premier responsable de ladite direction Moumouni Sissao nous fait le point. Pour M. Sissao, le programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes a démarré en 2012, pour la première phase et en 2013 pour la seconde phase.

Cette deuxième phase va reprendre les activités réalisées en 2012 à savoir la première composante qui concerne les jeunes diplômés, la deuxième composante pour les jeunes scolarisés et non scolarisés, la troisième composante pour les jeunes en milieu rural, la quatrième composante, pour l’insertion économique des femmes et la cinquième composante sur le développement des micro entreprises, les petites et moyennes entreprises.

Pour ce qui concerne la direction régionale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi des Hauts Bassins, M.Sisssao a dit qu’il s’agit pour eux de mettre en œuvre la première composante qui concerne justement les jeunes diplômés.

La formation en entreprenariat, un vol important du projet

Dans cette composante il y a une série d’activités en faveur des jeunes diplômés à savoir des stages d’initiation à la vie professionnelle qui durent trois mois, le stage pré- emploi qui dure douze mois et qui en principe doit aboutir à la signature d’un contrat d’embauche entre la structure d’accueil, c’est-à-dire l’entreprise et le jeune diplômé.

Il y a également la formation en entreprenariat qui va consister à sensibiliser, à développer l’esprit d’entreprenariat chez les jeunes, et ensuite le volontariat qui vise à promouvoir l’engagement volontaire des jeunes qui souhaitent mettre leurs compétences au profit d’une communauté.

Dans la première composante, il y a une activité qui concerne les jeunes qui sont formés dans les centres de formation professionnelle. Il s’agit de les accompagner pour leur installation. M.Sissao a précisé que le recrutement des stagiaires dans son département a démarré au mois d’août  : «   comme vous le constatez, l’engouement pour ce programme est réel. Depuis le matin, les jeunes sont là, chacun cherche à déposer son dossier pour être recruté comme stagiaire dans une structure. ».

Le Directeur Régional de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi des Hauts Bassins a aussi relevé l’engouement des structures associatives des organisations de jeunesse qui manifestent le besoin d’avoir des stagiaires à leur service pour réaliser quelques activités.

Il y a également des entreprises du secteur privé, les structures déconcentrées des différents départements ministériels, des structures administratives, comme le Haut Commissariat, les Communes urbaines, les mairies d’arrondissement, les Communes rurales, tout ce beau monde est intéressé par le programme.

A ce jour, M. Sisssao, dit que dans leurs registres, il y a plus de sept cents inscrits pour un quota de mille cinq cents. Alors que les inscriptions viennent de démarrer, il y a à peine un mois. Le quota va donc être atteint sans problème.

Les jeunes non scolarisés aussi concernés

M.Sissao a indiqué que les activités concernant les jeunes déscolarisés et non scolarisés sont des activités de haute intensité de main d’œuvre. Ce sont ces genres d’activités qui mobilisent un grand nombre de jeunes pour les activités collectives, utiles à la communauté. Par exemple, le curage des caniveaux, le désherbage etc. Les Jeunes sont recrutés pour faire ce travail.

Cette composante est gérée par le Ministère des Infrastructures et du désenclavement. Au niveau de la région, c’est la direction régionale de ce ministère qui pilote ce projet en collaboration avec les mairies.

Puisqu’il y a déjà un recrutement de deux mille cinq cents jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso, cent vingt jeunes au niveau de la commune de Orodara, et cent vingt jeunes également pour la commune de Houndé. Tout ce beau monde va travailler pendant six mois.

A chaque fin de mois, chacun va percevoir une rémunération à hauteur de 37 000 francs cfa. En terme d’impact, pour la phase de 2012, M.Sisssao a affiché l’impact social qui a été très important, parce qu’en échangeant avec ceux qui ont pu bénéficier du programme de l’année dernière, ils ont affirmé que cela les a beaucoup aidés, car ils ont pu économiser afin de payer leur scolarité et des fournitures scolaires.

D’autres ont même affirmé qu’ils ont pu économiser pour démarrer une petite activité. Aussi en termes d’effet social, le programme joue un rôle très important.

Il faut souligner que toute œuvre entreprise a des difficultés et dans le cadre du programme en ce qui concerne la première année, M.Sissao a fait savoir qu’une structure associative a demandé des stagiaires mais il s’est avéré que cette structure n’avait pas de siège pour faire travailler les stagiaires.

Ceux-ci bien que ne travaillant pas sont tout de même, aller toucher leur pécule. Ce groupe de stagiaires a été démasqué.

La direction régionale a mis un dispositif pour la circonstance, mais malgré cela les difficultés ont persisté puisqu’il y a des jeunes qui ont eu des attestations de présence en complicité avec certains responsables, alors qu’en réalité, ces jeunes ne sont pas allés sur le terrain  ! Pour M.Sisssao, ce sont des comportements de nature à faire échouer le programme.

C’est pourquoi de façon responsable, il faut éviter ce comportement. Ce n’est pas citoyen a déclaré M.Sisssao, surtout quand on imagine que le budget débloqué pour accompagner ce programme est un budget de l’Etat burkinabè et quand il s’agit de l’Etat burkinabè c’est tous les contribuables du Burkina qui paient.

Donc il n’est pas question que dans un pays où on a beaucoup de priorités, que les gens se permettent de s’amuser avec l’argent. Si l’Etat a fait l’effort de mettre à la disposition de ce programme suffisamment de moyens pour accompagner les jeunes et les femmes, les jeunes en retour doivent faire preuve de bon sens, d’esprit citoyen pour que le programme n’échoue pas. 

Félix OUEDRAOGO Correspondant à Bobo-Dioulasso

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