Dans ses pérégrinations, Kantigui est tombé sur une information de première main.
Des sources dignes de foi lui ont confié que l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, exilé au Canada depuis trois ans, contacterait à des fins d’invitation, tous frais payés, des journalistes burkinabè pour un show médiatique au Canada.
L’interview commandée pourrait avoir lieu courant juillet 2019. Kantigui note que le projet déjà ficelé intervient dans un contexte où ce potentiel candidat à la présidentielle de 2020 manifeste un regain d’intérêt pour les médias. En témoignent les entretiens qu’il a récemment accordés à la chaine de télévision France 24 et au journal Jeune Afrique. Si Kantigui admet a priori que cette invitation est une opportunité pour les «heureux élus» de «cuisiner» le désormais ex-général de division, il se pose tout de même des questions.
Ce militaire doublé d’homme politique ne s’est pas encore soumis à la justice de son pays, qui souhaite l’entendre sur son rôle ès qualité de N°2 de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et sa gestion des affaires publiques sous la Transition en 2015. Kantigui constate du reste que les accusations portées contre Yacouba Isaac Zida l’ont éloigné de sa chère patrie, qu’il ne semble pas prêt à regagner de sitôt. Au regard ce qui précède, Kantigui se demande si les «convives» ne devraient peut-être pas attendre le retour promis pour le titiller en terrain neutre ? Mais cette interrogation n’engage que l’impertinent Kantigui.