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Chine-Afrique: les experts agricoles chinois apportent l’espoir aux paysans burkinabè (REPORTAGE)

Publié le mardi 25 juin 2019  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
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Sur le bureau de Gaoussou Sanou, coordinateur national du Projet riz pluvial au Burkina Faso, se trouve un petit drapeau rouge à cinq étoiles, le drapeau national de la République populaire de Chine, un souvenir qui témoigne de son amitié avec la Mission chinoise d'assistance technique agricole.

"Le premier jour où nous nous sommes rencontrés, il nous a demandé ce petit drapeau", se souvient Liang Xiaoping, chef de la mission chinoise dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Peu après la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays en mai 2018, un accord-cadre bilatéral a été signé en matière d'assistance technique agricole. En juin 2018, M. Liang a ainsi posé le pied sur le sol burkinabè, accompagné de six techniciens agricoles et de deux interprètes. Sur son programme de travail, la formation des techniciens locaux figurait en tête.


APPORTER L'ESPOIR AUX BURKINABE

Agé de 54 ans, M. Liang avait auparavant travaillé comme expert agricole détaché au Nigeria et en Ouganda pendant près de dix ans et sait donc très bien ce dont les agriculteurs locaux ont besoin.

"Nous avons commencé par la méthode classique de plantation du riz, côte à côte, en montrant l'exemple", dit-il. "Les villageois sont venus en nombre pour cette formation, pleins de volonté."

En un an, plus de 1.600 Burkinabè ont reçu une formation théorique et pratique, soit deux fois plus que l'objectif initial de la mission.

Pour M. Liang, la clé de la croissance de la production rizicole réside dans l'emploi de nouvelles techniques, particulièrement l'irrigation goutte à goutte. Sur les sites de démonstration de Tintilou et de Zambanega (centre) où l'on manque cruellement d'eau, cette technique a permis à 330 familles de connaître une hausse de leurs revenus, en économisant l'eau et en soulageant les travaux au champ.

En se remémorant ses séjours au Burkina Faso, il confie que le moment le plus touchant a été une visite inopinée des villageois de Narion (centre-ouest), où Chinois et Burkinabè devaient installer un bouli, un mode d'irrigation par retenue d'eau utilisé dans les pays du Sahel.

"Avant le début des travaux, le chef du village est venu avec des dizaines d'habitants, apportant un poulet et un mouton, pour nous remercier en disant que nous allions apporter l'espoir pour leurs générations à venir", se souvient Liang Xiaoping.



APPRENDRE A PECHER AU LIEU DE DONNER DU POISSON

Depuis son arrivée à Ouagadougou, la mission chinoise a travaillé quotidiennement avec M. Sanou, partageant le même bureau.

Pour le responsable burkinabè, le dicton chinois "Apprendre à pêcher au lieu de donner du poisson" vise juste.

S'étant rendu quatre fois en Chine pour des formations et des échanges, il dit beaucoup apprécier cette coopération pratique sino-burkinabè, en particulier dans le domaine agricole, allant de la construction d'infrastructures à la formation de techniciens en passant par l'envoi d'équipements modernes.

"Elle profite bien aux populations burkinabé et je pense que mon pays a plus d'opportunités à gagner avec la Chine", assure M. Sanou.

En mars dernier, le ministre burkinabé de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, a écrit une lettre à l'ambassade de Chine pour demander le renouvellement de la mission de M. Liang afin d'assurer le suivi des actions de l'assistance technique.

Le ministre a salué "l'ouverture d'esprit" des membres de la mission, déclarant que la coopération avec la Chine "est pour nous une opportunité majeure pour lever des contraintes de notre développement du secteur agricole".
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