L'Assemblée nationale du Burkina Faso a adopté vendredi 21 juin un nouveau code pénal condamnant de peines allant jusqu'à 10 ans de prison la diffusion d'informations sur les opérations militaires. Une réforme dénoncée par des journalistes et des ONG, qui la jugent liberticide.
Voté par 103 députés sur 127, ce nouveau code pénal réprime « la publication d’images des attaques contre les forces de défense et de sécurité et les victimes de crimes de terrorisme », ainsi que « les atteintes au moral des troupes engagées dans la lutte contre le terrorisme », selon le député Bernard Somé.
« Il s’agit de contrôler l’information pour éviter que celle-ci ne soit un instrument de propagande des terroristes », a-t-il assuré, alors que le Burkina Faso est le théâtre d’attaques jihadistes croissantes depuis 2015, qui ont fait plus de 450 morts.
Le code comporte de nouvelles dispositions pour que « les opérations et les points stratégiques des forces de défense et de sécurité ne puissent pas être révélés », a justifié le ministre de la Justice, René Bagoro.
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