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Journée mondiale des réfugiés : près de 26 000 personnes sous assistance au Burkina

Publié le vendredi 21 juin 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Journée mondiale des réfugiés célébrée au Burkina au ministère des affaires étrangères
Mercredi 20 juin 2018. Au Burkina. A été célébrée la Journée mondiale des réfugiés au ministère des affaires étrangères.
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Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), en collaboration avec le Secrétariat permanent de la Commission nationale pour les réfugiés, a animé le jeudi 20 juin 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse, à l’occasion de la 19e Journée mondiale du réfugié.

L’Etat burkinabè et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés mutualisent leurs efforts pour assurer le droit d’asile aux personnes ayant trouvé refuge au pays des Hommes intègres. Le jeudi 20 juin 2019, date marquant la 19e Journée mondiale des réfugiés, les deux parties ont concomitamment animé une conférence de presse à Ouagadougou, pour faire le point de la situation dans le monde et au niveau national. La représentante du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso, Loli Kimyaci a indiqué qu’à la fin de l’année 2018, le monde a enregistré près de 71 millions de personnes déplacées.

«Au Burkina Faso, à la date du 30 avril 2019, près de 26 000 personnes majoritairement maliennes (25 171) bénéficient de l’asile, de l’assistance et de la protection de l’Etat burkinabè et du HCR», a-t-elle soutenu. Puis de poursuivre qu’en raison de la crise qui perdure, de nouveaux arrivants fuyant leurs localités à la suite des violences intercommunautaires continuent d’être enregistrés. D’où ses remerciements renouvelés au gouvernement et au peuple burkinabè pour leur hospitalité. Et le secrétaire permanent de la Commission nationale pour les réfugiés, Flavien Imah William Nézien, d’expliquer que cette hospitalité, en plus de la solidarité vis-à-vis des réfugiés, repose sur le savoir-vivre des Burkinabè. Toutefois, il a indiqué que la gestion des réfugiés demeure une problématique à résoudre face à la raréfaction des ressources financières, l’austérité des politiques migratoires, la lutte contre le terrorisme et les conséquences du changement climatique. M. Niézien a salué le rôle principal des agences du système des Nations unies à travers le bureau du HCR au Burkina Faso. En 2019, la commémoration de la Journée des réfugiés se déroule dans une atmosphère de discorde avec le mécontentement de l’Association des réfugiés résidant au Burkina Faso (ARBF). Réfugiés mécontents Elle a manifesté publiquement hier jeudi 20 juin pour dénoncer le détournement par l’UNHCR, d’un fonds destiné à ses membres et la falsification des dossiers des réfugiés par les organisations partenaires.

Sur ces griefs rapportés par les hommes de médias, la représentante du HCR au Burkina Faso a expliqué que l’ARBF n’est pas à ses premières déclarations concernant un détournement de fonds qui aurait lieu dans le cadre du projet-pilote de réinsertion au Burkina Faso en 1998. «Le HCR et ses partenaires ont entendu à plusieurs reprises les responsables de l’association qui n’ont pas été en mesure d’apporter de preuve de leurs allégations. Dans ces circonstances, il nous est difficile d’y accorder foi», a justifié Loli Kimyaci. Puis de préciser que le HCR et ses partenaires sont tenus par des procédures «extrêmement strictes» avec des projets clos après des contrôles financiers dûment menés. Quand en est-il de la réinstallation de tous les réfugiés urbains souhaitée par l‘ARBF? A cette question, le Secrétaire permanent de la Commission nationale pour les réfugiés a laissé entendre que chaque pays a ses propres critères de réinstallation. «Le principal critère est celui du besoin actuel de protection.

Les personnes éligibles doivent ensuite répondre à certains critères de vulnérabilité déterminés par les pays qui reçoivent les réfugiés», a relevé M. Nézien. Pour ce qui est des personnes non éligibles à la réinsertion, le HCR a prévu trois solutions durables pour les réfugiés. Il s’agit du rapatriement volontaire dans le pays d’origine, l’intégration locale dans le pays d’asile et la réinstallation dans un pays tiers. «De ces trois solutions, seul le rapatriement volontaire qui demeure la plus souhaitée, constitue un droit pour le réfugié», a fait savoir madame Kimyaci.

Abdoulaye BALBONE
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