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Lutte contre le terrorisme : Des journalistes se bandent les muscles à Ouaga

Publié le jeudi 20 juin 2019  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par DR
Groupement des éditeurs de presse publique d’Afrique de l’Ouest (GEPPAO),
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De grands noms du monde des médias et de la communication sont réunis depuis ce jeudi 20 juin à Ouagadougou à la faveur du forum de Ouaga sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans l’espace UEMOA et le G5 Sahel.

Initiative du Groupement des éditeurs de presse publique d’Afrique de l’Ouest (GEPPAO), cette rencontre de 48 h est placée sous le thème : « Le rôle des médias dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest : entre contraintes et devoirs professionnels ». L’ouverture des travaux a été présidée par le Président du Faso, Roch Marc Kaboré, par ailleurs président en exercice du G5 Sahel.

Que vient chercher journaliste dans affaire de terrorisme ? Ne manqueront pas de s’interroger certaines personnes sur la tenue de ce forum. C’est pourtant avoir tord que de se poser une telle question car tout comme n’importe quelle couche socioprofessionnelle, le terrorisme affecte les hommes et femmes de média aussi bien dans leur vie quotidienne que dans la conduite de leurs activités professionnelles. C’est pourquoi les journalistes se doivent d’apporter leur contribution aussi modeste soit-elle dans la lutte contre ce phénomène qui n’épargne personne. D’où donc le forum de Ouagadougou sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme initié par le Groupement des éditeurs de presse publique de l’Afrique de l’Ouest (GEPPAO) qui a ouvert ses portes ce jeudi 20 juin. « Nous sommes à Ouagadougou ce matin pour dire à ces bandes terroristes qu’elles ont déjà perdu car nous, hommes et femmes de médias, hommes et femmes de bonne volonté tout court, ne nous laisseront pas arracher notre liberté d’expression et de presse si chèrement acquises.
Nous sommes là pour dire : touche pas à mon Burkina. Touche pas à notre Burkina. Nous sommes tous Burkina », a lancé, à l’ouverture des travaux, le Président du GEPPAO, Venance Konan qui a invité l’assistance à ne pas se laisser intimider par l’hydre terroriste. Et à l’écouter, les journalistes ont bien des raisons de soutenir la lutte. « Non seulement il (le terrorisme : ndlr), menace la paix, la sécurité, la cohésion de nos nations fragiles et les libertés, mais encore, il sape le processus de développement économique et d’émergence de nos Etats qui commençait à porter des fruits pour améliorer les conditions de vie de nos populations.

Pouvions-nous rester les bras croisés, et assister en spectateurs à la désintégration de nos Etats et à la main basse de bandes mafieuses ? Non ».
A cet effet, organisés en des groupes de panels de discussions et de débats, les participants, venus des pays de l’UEMOA et de la CEDEAO, de la France et de la Suisse, se devront de répondre, entre autres questions : comment assurer la couverture médiatique des actes terroristes sans faire le jeu de ceux qui sèment la peur ? Comment exercer sa liberté d’information sur le terrorisme sans entraver le travail des services d’intervention et dans le respect des victimes ? Quel rapport les journalistes devraient-ils avoir avec les autorités ?

Au nom du Président de la Commission de l’UEMOA, Abdellah Boureima, le Pr Filiga Michel Sawadogo a salué la tenue du forum du GEPPAO qui intervient « en amont et en aval des questions sécuritaires de l’espace sahélien en proposant non seulement des solutions de sortie de crise mais aussi la mise en œuvre de ces solutions sous forme de projets ou de programmes qui s’en suivront automatiquement au sortie de cette rencontre ». Aussi a t-il réaffirmé son soutien aux grandes idées qui en germeront et surtout à l’Appel de Ouaga à la fin du forum prévu pour le vendredi 21 juin.

Le Président du Faso, Roch Marc Kaboré, par ailleurs président en exercice du G5 Sahel, qui a rehaussé de sa présence effective, l’éclat de la cérémonie, a aussi apprécié l’organisation de la rencontre. Le terrorisme, a-t-il relevé, est un affront aux valeurs communes inscrites dans la Charte des nations unies et dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. « C’est à juste titre qu’il devra être combattu partout où il sévit. Dans cette entreprise, les médias ont une importante partition à jouer. Outils de sensibilisation, de formation et de conscientisation, les médias véhiculent au quotidien nos espoirs. Les hommes et les femmes de médias, publics ou privés, doivent se convaincre des exigences de la communication de crise et en faire leur crédo ».
A cet effet, il a exhorté les journalistes, dans leur travail d’information à aller dans le sens de la positivité de l’action pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale et de notre vivre-ensemble.

Halima K

Quelques thèmes

1 er Panel : La place des médias dans la lutte contre le terrorisme Sous-thèmes :
- Les contraintes des médias dans la lutte contre le terrorisme
- La collaboration entre médias et gouvernements
- La collaboration entre Forces de l’ordre et médias

2è Panel : Les nouveaux défis sécuritaires dans la zone UEMOA et dans la région du G5 Sahel

Sous thèmes
- La cartographie des groupes terroristes
- Le terrorisme dans son expansion sous-régional : causes, facteurs et mesures préventives
- La coopération dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier

4è Panel : Quelles stratégies communes de lutte contre le terrorisme et la criminalité ?

Sous-thèmes
- Le renseignement comme arme de lutte contre les menaces sécuritaires émergents
- La vision du G5 Sahel sous le mandat du Burkina
- Quelles démarches d’éducation et de sensibilisation adoptées par les médias ?
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