Après une année 2017 en demi-teinte, la production burkinabè de mangue est repartie à la hausse en 2018. C’est ce que souligne le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD).
Citant l’Interprofession de la filière mangue du Burkina Faso (APROMAB), l’organisation indique que la récolte du fruit a plus que doublé en 2018, en se chiffrant à 200 000 tonnes contre 90 000 tonnes, un an plus tôt.
Dans la même dynamique, les exportations sont passées de 7 000 tonnes à 8 500 tonnes alors que les interceptions de cargaisons ont chuté de 23 en 2016, à seulement 8 en 2018.
« Les progrès enregistrés ces dernières années en termes de production et d’exportation de mangues n’auraient pas été possibles sans le Projet de soutien au plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l'Ouest (PLMF). La volonté des producteurs d’adopter et d’utiliser des techniques améliorées de contrôle et de prévention de la mouche des fruits a également été très utile pour gérer ce fléau », indique Paul Ouédraogo, président de l’APROMAB.
D’un coût global de 23,5 millions d’euros, le PLMF couvre 13 pays sur la période 2014-2019. Il a été cofinancé par l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne (UE) et la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Au Burkina Faso, la filière mangue est l’apanage de 20 000 agriculteurs et occupe 33 000 hectares, notamment dans le Sud-Ouest et le Centre-Ouest du pays. Le pays exporte principalement la variété « Kent » vers le marché européen.