Les journalistes culturels manifestent le 7 septembre prochain
Dans le souci d’attirer l’attention du Conseil supérieur de la communication (CSC) et les responsables des médias pour une plus large diffusion de la musique burkinabè, dans les médias, le réseau des journalistes et communicateurs pour la culture (J2C) et le réseau « Plume alerte » ont décidé d’organiser une marche, le samedi 7 septembre prochain. Les raisons de cette marche ont été livrées aux hommes de médias, le vendredi 30 août 2013, à l’occasion d’un point de presse.
Conscients du rôle incontournable des médias dans la promotion de la musique burkinabè, à travers sa large diffusion, le réseau des journalistes et communicateurs (J2C) pour la culture et le réseau « Plume alerte », ont pris l’engagement d’œuvrer aux côtés des artistes. Pour ce faire, ils ont décidé d’initier une marche de soutien, le samedi 7 septembre prochain, pour, disent-ils, attirer l’attention du Conseil supérieur de la communication et les responsables des médias pour une plus large diffusion de la musique burkinabè, dans les médias, et la nécessité d’organiser un cadre de rencontre pour échanger sur la question. De la Maison du peuple, au rond-point des Nations unies, en passant par l’avenue du président Thomas Sankara, au CENASA, les journalistes et communicateurs culturels profiteront de l’occasion, pour transmettre à la présidente du CSC, un mémorandum. Entre autres, le mémorandum recommande la mise en place d’un cadre d’échanges entre responsables de média et acteurs du show-biz burkinabè afin de déterminer des voies et des moyens qui pourront permettre l’augmentation, du quota de diffusion de la musique burkinabè dans les médias audiovisuels à travers un monitoring. « Il s’agit pour nous de montrer aux artistes que nous hommes de média, nous ne sommes pas les ennemis de la musique burkinabè » a lancé Richard Tiéné de la radio pulsar, coordonnateur de la marche à l’endroit des artistes burkinabè afin de répondre aux critiques des artistes-Burkinabè vis-à-vis des hommes de média. Pour lui, les hommes de média sont accusés à tort ou a raison de faire la part belle aux artistes étrangers, au détriment des artistes nationaux. En effet, selon les cahiers de charges du Conseil supérieur de la communication, les médias audiovisuels commerciaux sont tenus à la diffusion d’au moins 40% de musique locale et 60% pour les médias communautaires. Toutefois, a relevé Richard Tiéné, ce quota est peu respecté. « Le prétexte de disponibilité des œuvres musicales burkinabè ne tient plus. Les titres foisonnent en quantité et en qualité » a-t-il fait remarquer. Aussi, malgré cet état de fait, le regret est de constater que la diffusion de la musique burkinabè sur les médias audiovisuels est en deçà des attentes. Alors que des tests réalisés par le réseau des journalistes et communicateurs pour la culture et le réseau « Plume alerte » dans certaines radios ont prouvé qu’il est possible et loisible de diffuser 24H/24 sur les radios et les médias en ligne des chansons burkinabè. Ainsi, la marche devra-t-elle être un déclic pour que des mesures soient prises afin d’assurer une plus large diffusion des œuvres musicales burkinabè. « Le quota du CSC est quelque peu dépassé, car elle date du temps du Conseil supérieur de la communication » a souligné le secrétaire général du J2C, Youssef ouédraogo, directeur des programmes de la radio Jeunesse. Pour matérialiser leur engagement aux côtés des artistes, le J2C et « Plume alerte » ont décidé d’initier en plus de la marche, un concept de promotion baptisé « Faso musik time ». Aussi ont-ils invité les responsables des médias et les animateurs a s’approprier ce concept qu’ils pourront, du reste rebaptiser à leur guise. « Notre engagement aussi patriotique soit-il, n’interdit pas la diffusion d’œuvres d’artistes étrangers », a relativisé Richard Tiéné. Quant à la marche qui se veut pacifique, les organisateurs ont rassuré qu’elle est légale, car depuis le 29 août dernier, ils ont reçu l’autorisation de la commune de Ouagadougou .