Du 10 au 13 juin 2019, s’est tenue à Ouagadougou la 4e réunion des experts africains du groupe 5A du comité du patrimoine mondial de l’Unesco. Aux termes de cette réunion préparatoire pour la 43e session du comité du patrimoine mondial à Bakou en Azerbaïdjan, le dossier du Burkina Faso a été approuvé par les 23 experts venus de 13 pays.
Les experts du groupe 5A avaient pour objectif d’examiner les biens naturels et culturels de valeur universelle exceptionnelle proposés pour inscription sur la liste du patrimoine mondial à la 43ème session du comité du patrimoine mondial à Bakou en Azerbaïdjan, d’évaluer le patrimoine en péril, entre autres. «Cette réunion a permis de mettre tous les représentants de l’Afrique au même niveau d’information pour aller à Bakou à la 43e session du comité du patrimoine mondial car, il y a souvent une instabilité au niveau des directions du patrimoine culturel, au niveau du ministère en charge de la Culture. Les participants ont examiné tous les dossiers qui seront en compétition cette année à Bakou. L’état du patrimoine mondial en Afrique a aussi été analysé et des propositions ont été faites pour un meilleur sort du patrimoine en Afrique», a expliqué le secrétaire général du ministère en charge de la Culture, Lassina Simporé.
Etant donné pour lui qu’il y a des pays qui n’accordent pas assez de ressources financières pour la gestion du patrimoine, il faudrait donc sensibiliser les autorités sur la nécessité de la conservation du patrimoine, outiller les cadres à même de travailler sur ce patrimoine culturel et faire un lobbying auprès de certains partenaires qui peuvent mettre des ressources à la disposition des pays africains.
Selon toujours M. Simporé, le Burkina Faso a donc procédé à une documentation de tous ce qui est sites métallurgiques en Afrique et dans le monde et a dégagé ce que les sites burkinabè ont de plus que ces sites. «Une stratégie a été également déterminée pour faire inscrire le site lors de la 43e session du comité du patrimoine mondial. Donc, l’un dans l’autre, nous pensons que la victoire est attendu à Bakou», rassure M. Simporé et le directeur général du patrimoine Vincent Sedogo d’ajouter: «nous avons discuté des moyens qu’il faut utiliser pour encourager les différents pays d’Afrique à présenter des dossiers bancables pour qu’ils puissent passer lors des sessions du comité du patrimoine mondial».
Aux termes de ces quatre jours de travaux, les 23 experts ont approuvé le dossier du Burkina Faso qui est le seul pays Africain à présenter pour cette année 2019, un bien au comité du patrimoine mondial de l’Unesco. Au regard donc des échanges fructueux en plénière pour l’essentiel, par groupe de réflexion et par Skype avec le Centre du patrimoine mondial, les experts ont pris des résolutions pour travailler à une harmonisation des points de vue et des décisions du groupe 5A. Il s’agit notamment de travailler à concilier la conservation du patrimoine et du développement durable, renforcer les capacités des parties prenantes pour une gestion efficiente du patrimoine africain et mondial, accroître la visibilité des biens africains sur la liste du patrimoine mondial.
La 43e session du Comité du patrimoine mondial se tiendra du 30 juin au 10 juillet 2019 à Bakou en Azerbaïdjan.