Le pays est au bord d’une crise politique majeure aux conséquences imprévisibles, précise Clément Boursin, responsable des programmes Afrique à l’ACAT France
En Guinée, tous les signaux sont au rouge depuis que le président Alpha Condé, 81 ans, a décidé d’engager son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), et son gouvernement, dans le projet d’une nouvelle Constitution pour une nouvelle République. Pourquoi vouloir un nouveau texte et non une simple révision constitutionnelle ? Pourquoi attendre la fin de son second mandat pour entreprendre de telles démarches ? Aucune réponse claire n’est apportée par le clan au pouvoir. Une chose est sûre : une nouvelle Loi fondamentale pourrait permettre à Alpha Condé de se représenter à la prochaine élection présidentielle, prévue pour 2020, ce que lui interdit la Constitution actuelle.
En toile de fond : les enjeux financiers extrêmement importants que représente l’argent généré par la bauxite et d’autres minerais, auxquels s’ajoute la peur d’un clan de perdre le pouvoir en 2020. Selon l’article 27 de la Constitution, « la durée [du mandat présidentiel] est de cinq ans, renouvelable une fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non ».... suite de l'article sur LeMonde.fr