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Marchés publics du Burkina : vers un passage du contrôle financier à priori au contrôle postérieur

Publié le mercredi 12 juin 2019  |  Laborpresse.net
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© Autre presse par DR
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Au Burkina Faso, les lourdeurs et lenteurs administratives font régulièrement l’objet de dénonciations car, elles contribuent à des blocages et retards dans l’exécution diligente des marchés publics. Ces dénonciations qui ressemblaient à des prêches dans le désert, sont finalement entendues .

En effet, le ministère des finances a organisé courant début Juin 2019, un atelier sur un changement de formule dans le contrôle financier. A l’avenir, les contrôleurs financiers n’interviendraient plus dans l’opposition de visa préalable dans les dossiers de marchés publics.
Les services en charge des marchés publics dans les départements ministériels, veilleront à la bonne constitution des dossiers de marchés publics avec les pièces requises, pour permettre une attribution et exécution rapides des marchés publics. C’est par la suite, que les contrôleurs financiers passeront au peigne fin les dossiers de ces marchés, pour s’assurer de leur conformité.

Les contrôleurs financiers ont souvent été accusés à tort ou à raison, d’être des obstacles au traitement de célérité des dossiers de marchés publics.
Quand des comptables et Directeurs des Affaires Administratives et Financières(DAAF) interpellent des contrôleurs financiers sur la célérité des dossiers, ces derniers suspectent les DAAF d’avoir des pots de vin et autres avantages avec des prestataires de services des marchés publics, privilèges querellés pour lesquels des contrôleurs se disent non bénéficiaires.
Cela a créé un climat délétère dans certains ministères entre contrôleurs financiers zélés et des DAAF et ministres.
Parmi les zélés, il s’en trouvait certains, qui déclaraient qu’ils n’ont de comptes à rendre à aucun ministre, excepté celui des Finances, leur ministre de tutelle. Ainsi, des dossiers de marchés publics se trouvaient bloqués pour des intérêts et humeurs personnels, au détriment de l’intérêt national.
L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption(A.S.C.E/L.C), dont, les exigences de bonnes gestions des Finances publiques avaient contribué à la complexification des mesures pour l’attribution des marchés publics, a finalement elle-même reconnu, qu’il importe d’alléger les procédures pour plus de célérité et d’efficience,dans l’exécution de ces marchés.
L’option de suppression du contrôle financier à priori, s’inscrit dans cette logique. Cependant, il ne s’agit pas d’un boulevard pour la corruption car, tout manquement aux règles des marchés publics, pourrait être décelé par les contrôleurs financiers lors du contrôle à posteriori. La non-conformité des actes, expose à des sanctions pécuniaires et pénales, non seulement pour les personnes chargées des marchés publics, mais aussi pour les prestataires indélicats de services.

Laborpresse.net
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