Ouagadougou (Burkina)- Le comité de suivi des réformes politiques va remettre, ce vendredi, son rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions appropriées au chef de l’Etat Blaise Compaoré, a-t-on appris de source sûre.
La source précise que la remise s’effectuera au Palais présidentiel ce 30 août, à 17 heures GMT, après 16 jours de travail du comité.
Ledit «rapport d’étape circonstancié » a été demandé par le président du Faso, le 12 août dernier.
On rappelle que dans un communiqué, Blaise Compaoré avait souligné qu’« au regard des controverses et préoccupations qui traversent les différentes composantes de la société burkinabè, et relatives à la création du Sénat…», il convenait de mener une réflexion sur le sujet.
Le Président du Faso se disant « soucieux de garantir l’unité nationale, de préserver les acquis démocratiques, et fidèle à la longue tradition de dialogue et de paix qui ont toujours caractérisé le peuple burkinabè », a donné des instructions au Premier ministre et au ministre d’Etat, Ministre chargé des relations avec les institutions et des reformes politiques.
Ces deux personnalités susmentionnées devraient convoquer « dans les meilleurs délais le Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles », à l’effet de lui soumettre « au plus tard le 31 août 2013, un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions appropriées dans un esprit de consolidation des institutions républicaines ».
La loi organique portant mise en place du Sénat, deuxième chambre du parlement burkinabè, a été votée par l’Assemblée nationale, le 21 mai dernier, malgré le rejet par l’opposition politique.
Une des étapes importantes de la mise en place du Sénat a été le vote, le 28 juillet, des représentants des collectivités territoriales, remporté par le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), obtenant 36 sièges sur 39.
Ces élections sénatoriales du 28 juillet ont été boycottées par l’opposition politique qui, à la demande de son chef de file, Zéphirin Diabré, a organisé une marche-meeting le même jour.
Les autres étapes de la mise en place du Sénat devraient concerner, entre autres, le choix des représentants de la chefferie coutumière, des religieux et de la société civile.
A ces élus devraient venir s’ajouter les 29 sénateurs désignés par le président du Faso. Au total, l’institution devrait compter 89 sénateurs.