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Deux mois après l’opération d’enrôlement des Burkinabè de Côte d’Ivoire : La FEDABCI dénonce ‘’un échec collectif’’…voici les raisons

Publié le mardi 11 juin 2019  |  netafrique.net
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© Autre presse par DR
Une mission consulaire spéciale d’établissement de passeports ordinaires et de Cartes nationale d’identité burkinabè (CNIB) séjourne à Bruxelles depuis le 12 mai dernier.
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En voilà une preuve supplémentaire, s’il en fallait, qui vient confirmer le malaise, sinon la frustration qui couve dans la diaspora Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, suite à l’opération d’enrôlement des membres de cette communauté, forte d’au moins millions de personnes pour l’établissement de la Carte Nationale d’Identité Burkinabè (CNIB). Deux mois après la fin des opérations qui ont duré du 13 Mars au 02 Avril dernier, ils sont nombreux ces leaders de la diaspora, et non des moindres, qui assimilent cette opération à un échec.

Au nombre de ceux-ci, SIA Koudougou, Président de la Fédération Des Associations Burkinabè de Côte d’Ivoire (FEDABCI), pour qui , la responsabilité de cet échec incombe non seulement aux autorités gouvernementales au Burkina, pour le délai étréci de l’opération, jugé trop court pour une démographie aussi importante, mais aussi aux partis politiques représentés en Côte d’Ivoire, qui dans leur majorité, sont restés impassibles dans cette période en initiant aucune action visant à mobiliser leurs militants pour les futures batailles électorales. Pour SIA Koudougou, ‘’c’est donc un échec collectif’’. ‘’ S’il y’a échec’’, ajoute-t-il, ‘’ c’est aux partis politiques d’en porter la responsabilité…c’était à eux de faire mobiliser leurs militants’’.

Visiblement, les informations recueillies auprès des différents états-majors semblent donner raison au Président de la FEDABCI. Tous, de façon quasi unanime admettent ne pas avoir élaboré de stratégie véritable de mobilisation de leurs militants à l’occasion de cette opération. Qu’est-ce qui peut justifier une telle inertie ? Beaucoup évoquent la démarche utopique du Gouvernement Burkinabè, qui techniquement, n’a pas su prendre en compte les réalités inhérentes à la communauté Burkinabè de Côte d’Ivoire, tant en ce qui concerne le nombre important de populations qui ne peuvent être enrôlés en si peu de temps, que la répartition très éclatée des ressortissants Burkinabès que l’on retrouve, dans les forêts Ivoiriennes les plus reculées. Dans la section UPC du quartier Houphouet-Boigny de Koumassi à Abidjan, par exemple, le responsable local, GOLO Amadou évoque des raisons similaires. Opinant sur le sujet, il estime que »l’information n’est pas passée comme il se devait » et qu’après ce raté, les partis politiques et autres organisations de la société civile devraient en tirer les leçons pour faire permettre aux Burkinabè de Côte d’Ivoire de prendre toute leur place dans le processus électoral de leur pays . Même s’il ne faut pas non plus occulter le fait que la plupart des représentations des partis politiques sont secouées par des crises internes de leadership, avant même le début des opérations, le projet du Gouvernement, pour matérialiser la légalisation du droit de vote pour les Burkinabès de l’extérieur, était déjà voué aux gémonies.

Cependant, ‘’la société civile a fait son travail’’, selon le Leader de la FEDABCI, par ailleurs, la plus grande structure fédératrice des associations Burkinabè établis en Côte d’Ivoire. Face à cette situation d’incertitude qui n’aura permis qu’à quelques milliers de Burkinabè de se faire enrôler pour l’obtention de la CNIB, la FEDABCI et son Président tiennent à mettre en garde contre une éventuelle exclusion des Burkinabè installés en Côte d’Ivoire.’’ Il ne faut pas qu’ils attendent au dernier moment pour venir nous dire que les élections n’auront pas lieu au niveau de la Côte d’Ivoire’’.

C’est sans doute pour remédier à ce fiasco que le Consulat du Burkina à Abidjan, annonçait en fin Mai, par la voix du Consul Nana Benjamin, une deuxième phase d’enrôlement pour le mois de Janvier 2020. Le Burkina Faso s’apprête à aborder en Octobre 2020, le second scrutin présidentiel de son histoire, depuis le départ du Président Blaise COMPAORE en 2014, le premier ayant vu l’élection en Novembre 2015 de l’actuel Chef d’Etat, Roch Marc KABORE, à la tête du MPP.

Raoul MOBIO, Netafrique
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