Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, a noté vendredi à Djeddah en Arabie saoudite, l’urgence d’agir au regard de la montée du terrorisme dans les pays su Sahel, a-t-on appris samedi de source officielle à Ouagadougou.
"Il est urgent d’agir au regard de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région du Sahel, marquée par la multiplication des attaques terroristes, les enlèvements et assassinats ciblés, l’aggravation des conflits ou tueries communautaires, les destructions de biens publics et privés", a déclaré M. Kaboré dans un discours prononcé à l’occasion de la 14eme conférence islamique au sommet de l’organisation de la coopération islamique (OCI), tenue à Djeddah.
M. Kaboré a souligné que ces violences ont pour conséquences des déplacements internes massifs de population, en sus des dizaines de milliers de réfugiés ; la fermeture provisoire de nombreuses administrations publiques et de milliers d’établissements scolaires et sanitaires, engendrant ainsi des besoins humanitaires importants (nourriture, soins, logements...).
Il a indiqué que le Burkina Faso réitère sa solidarité à tous les pays frères éprouvés par ces actes violents et insensés qui endeuillent les populations, sèment la désolation, fragilisent la cohésion sociale et impactent négativement les efforts de progrès de des Etats.
"C’est pourquoi, je lance un appel à la Oummah islamique pour une plus grande solidarité en faveur des populations du G5 Sahel", a-t-il ajouté.
En sa qualité de président en exercice des pays membres du G5 Sahel, M. Kaboré a dit apprécier à sa juste valeur l’assistance de l’OCI aux Etats du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme.
Il a renouvelé sa gratitude à tous les partenaires pour leurs importantes contributions au G5 Sahel.
"La paix et la stabilité du monde sont dangereusement remises en cause. Pour les restaurer, il nous faut combattre résolument, la radicalisation, l’extrémisme violent, le terrorisme et la prolifération des conflits dans l’espace de la Oummah islamique", a soutenu M. Kaboré. Fin