Au cours du premier trimestre 2019, les Nations Unies ont enregistré un total de 37 allégations d'exploitation et d'abus sexuels contre le personnel des Nations Unies, y compris le personnel civil et en uniforme des opérations de paix, des agences, fonds et programmes, selon les derniers chiffres publiés jeudi par l'Organisation.
A ce jour, la plupart de ces allégations font toujours l'objet d'une enquête. Seule une des 37 allégations a été étayée par une enquête et renvoyée à l'État membre concerné pour qu'il donne suite à l'affaire ; quatre n'ont pas été étayées par l'enquête qui a suivi ; 26 font toujours l'objet d'une enquête et six sont encore au stade de l'évaluation préliminaire pour déterminer si les informations sont suffisantes pour mener une enquête.
Seize de ces allégations sont classées dans la catégorie des abus sexuels qui, selon l'ONU, constituent une "intrusion physique de nature sexuelle, réelle ou imminente, par la force ou dans des conditions inégales ou coercitives".
Vingt-sept autres sont classées dans la catégorie d'exploitation sexuelle, définie comme "tout abus ou toute tentative d'abus d'une situation de vulnérabilité, d'un pouvoir différentiel ou de confiance à des fins sexuelles, y compris, mais non exclusivement, afin de tirer un gain monétaire, social ou politique de l'exploitation sexuelle d'autrui". En outre, quatre sont de nature inconnue et deux affaires ont été classées dans la catégorie "autres", dont une qui a été clôturée.
Sur les 49 personnes qui ont fait ces 37 allégations contre le personnel de l'ONU, l'on compte 28 femmes, dont 11 filles, et sept femmes d'âge inconnu ; un garçon ; ainsi qu'un adulte et un enfant dont le sexe est inconnu.
L'ONU signale que la mesure des progrès est une question complexe qui ne peut être examinée uniquement à l'aide de chiffres. Par exemple, une entité qui ne signale aucune allégation peut ne pas encore avoir mis en place des systèmes de signalement et de prévention.
Entre-temps, l'organisation continue de renforcer ses efforts pour mettre en œuvre la stratégie du secrétaire général lancée en 2017 visant à lutter contre l'exploitation et les abus sexuels.