Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a organisé une rencontre d’échanges avec les artistes sur le paiement des droits de représentation directe et indirecte, le mercredi 29 mai 2019, à Ouagadougou.
Le Bureau burkinabé du droit d’auteur (BBDA) tiendra la deuxième session du paiement des droits de l’année en cours à partir du 3 juin 2019 à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. C’est l’information donnée à la presse et aux artistes par le BBDA, lors d’une rencontre d’échanges sur le paiement des droits de représentation directe et indirecte, le mercredi 29 mai 2019, à Ouagadougou. A entendre la directrice de la répartition, Delphine Somé, les droits de «représentation directe» concernent les concerts, les dîners gala, etc., et les droits de «représentation indirecte» concernent les radios, télé, cinéma, etc.
Elle a ajouté que pour le second paiement de ces droits, couramment appelé répartition de mai, c’est un montant de plus 288 millions de F CFA qui sera réparti entre 4 096 membres du BBDA et plus de 2,4 millions F CFA entre 1 786 bénéfi-ciaires membres de sociétés étrangères. «Pour cette répartition de mai, c’est une somme totale de 313 178 911 F CFA qui sera répartie entre 9 905 bénéficiaires. Les droits en instance de l’ordre de 5 686 226 FCFA seront également payés à des titulaires de droits», a poursuivi la directrice de la répartition.
Elle a aussi signifié que 55% du montant revient à la musique, 20% aux œuvres dramatiques, 15% aux œuvres littéraires et 10% au patrimoine culturel. Aussi a-t-elle fait savoir, le montant des droits a connu une hausse de 10% comparativement à l’année précédente et le droit le plus élevé est de 6 900 000 F CFA et le plus faible est de 3 001 F CFA. Le président du comité de réclamation et de répartition des droits, Télesphore Thoumbalou Bationo a précisé, quant à lui, que les ayants droit de la «répartition de mai» sont les auteurs d’œuvres musicales, dramatiques, chorégraphiques, audiovisuelles, arts graphique et plastique, les compositeurs, les arrangeurs, les éditeurs dont les œuvres ont été uti-lisées sous forme de musique d’attente téléphonique, de publicité, de sonnerie de portable, etc. Il a, par ailleurs, ajouté que le fonds qui sera distribué a été collecté en 2018.
M. Bationo a affirmé également que le montant des droits de chaque œuvre est calculé en fonction de sa durée de diffusion et du coefficient relatif à son genre. Il a également déploré le fait qu’il y ait des anomalies qui se décèlent au fil des ans «qui sont de la faute des créateurs eux-mêmes». En effet, a-t-il dit, de nombreux créateurs diffusent leurs œuvres sans se faire déclarer au BBDA. «Si vous ne venez pas nous donner le droit de collecter ce qui vous revient, c’est perdu», a-t-il lancé, regrettant que par la suite, des sociétaires d’œuvres non déclarés au BBDA veuillent percevoir des montants élevés.