La clôture des travaux de la 5e conférence de l’Association des services correctionnels d’Afrique (ACSA) est intervenue, le jeudi 30 mai 2019, à Ouagadougou. Le Botswana a été désigné pays hôte de la 6e conférence en 2021.
La 5e conférence biannuelle de l’association des services correctionnels d’Afrique (ACSA), ouverte le 27 mai dernier, a pris fin, le 30 mai 2019 à Ouagadougou. L’officier principal de l’ACSA, Francis Omane Addo, a livré les conclusions de la rencontre dans le communiqué final des travaux. Il en ressort principalement des recommandations et des engagements des Etats membres à approfondir les réformes dans leurs systèmes correctionnels et pénitentiaires. On peut relever à ce propos, la volonté affirmée de consolider les services correctionnels et pénitentiaires, de sorte à ériger des institutions plus productives et capables de soutenir le développement national. Les participants ont aussi relevé la nécessité de promouvoir la transparence des institutions pénitentiaires vis-à-vis du public afin qu’elles soient véritablement des centres de réhabilitation et de réinsertion sociale susceptibles de réduire les taux de récidive. La 5e conférence de l’ACSA a également souligné l’intérêt d’amener les gouvernements à reconnaître et honorer la journée Nelson- Mandela. L’amélioration de la collaboration avec les partenaires de la chaîne pénale, le recours plus accrus aux solutions techniques dans les systèmes correctionnels ainsi que l’appui de l’Organisation des Nations unies en personnel qualifié des centres pénitentiaires sont autant de recommandations formulées lors de la rencontre de Ouagadougou. In fine, le Botswana a été retenu pour abriter la 6e conférence de l’ACSA en 2021.
Respecter les droits des détenus
La rencontre de Ouagadougou a, par ailleurs, reconduit le même bureau à la tête du comité exécutif de l’association et a créé cinq postes de vice-présidents pour des représentations dans les différentes régions de l’Afrique. Ainsi, le Mozambicain Jeremias Armando Cumbe reste à la tête de l’ACSA jusqu’à la conférence de Gaberone en 2021.
Dans son mot de clôture, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, René Bagoro, a promis que les conclusions des travaux de cette 5e conférence seront utilisées à bonne fin. «Le Burkina prend l’engagement de travailler aux côtés des autres pays au nom de l’ACSA pour que les recommandations que vous avez émises soient mises en œuvre», a-t-il déclaré aux participants. Par ailleurs, le ministre a renouvelé l’engagement de son pays à poursuivre la dynamique des réformes entreprises pour faire en sorte que les droits humains des détenus soient respectés et que le personnel pénitentiaire puisse travailler dans le respect de ces mêmes droits et dans de meilleures conditions. René Bagoro a, en outre, suggéré que les ministres en charge de l’administration pénitentiaire soient davantage mis à profit, en marge des rencontres de l’ACSA, pour approuver les travaux et y donner une onction politique. «Il serait également bien qu’une demande soit faite au niveau de l’Union africaine pour que l’ACSA puisse être admise au comité technique et scientifique chargé des affaires juridiques et judiciaires. Cela va donner beaucoup plus de visibilité à l’ACSA et à ses actions», a recommandé le Garde des Sceaux, affirmant dans la foulée l’engagement du Burkina, de concert avec les autres pays membres, à faire le plaidoyer pour que cela soit une réalité. Le Burkina Faso, par la voix de son ministre de la Justice, s’est également dit disposé à appuyer les Nations unies en personnel pénitentiaire. En marge de la cérémonie de clôture, des cadeaux ont été remis à plusieurs personnes, au rang desquels le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et le ministre René Bagoro, pour leur soutien aux objectifs de l’ACSA.