« L'affaire de la forêt classée de Kua », « Le scandale du charbon fin » , « La santé du Général Djibril Bassolé » et le « Dialogue politique » ont été les sujets sur lesquels l'opposition politique et les hommes de médias ont échangé ce mardi 28 mai à Ouagadougou. La conférence a été animée par Mamoudou Hama Dicko, président de la Nouvelle alliance du Faso (Nafa) et Hadjaratou Sawadogo, vice-présidente du Rassemblement des forces indépendantes/tous pour le développement social ( RFI\TDS).
Le 6 mars 2019, le Général Djibril Bassolé a été évacué en Tunisie pour y suivre des soins sur autorisation des autorités burkinabè. Ces soins devraient prendre fin en juin 2019 selon les conférenciers mais, contre toute attente, « les mêmes autorités ont ordonné au Général Bassolé de rentrer au pays, avec comme prétexte qu'il serait envoyé en Turquie pour des traitements plus poussés. Revenu le 5 mai à Ouagadougou, les mêmes autorités refusent désormais qu'il aille poursuivre ses soins comme convenu en Turquie mais pire, veulent le forcer à suivre des soins sur place contre l'avis de son médecin » a déclaré Mamoudou Hama Dicko.
Et selon l'opposition politique, en claire, le gouvernement du Mouvement du peuple pour le Progrès a programmé dans son agenda , « la mort du Général Bassolé en l'empêchant d'aller se soigner convenablement en écourtant son séjour médical, et en voulant lui imposer des thérapies contre l'avis de son médecin traitant. C'est inhumain et cynique » d'après M. Dicko. Sur ce, le président du Faso a été invité à tout mettre en œuvre pour permettre à M. Bassolé de se soigner dans les centres de soins appropriés et de son choix, au risque de se voir tenir pour «responsable» au cas où ce statut qui «inacceptable » conduit à la disparition du Général.
Concernant la tentative présumée d'exportation « frauduleuse » d'or estimée à « plus de 335 milliards de FCFA » de la société IAMGOLD Essakane, l'opposition politique a interpellé le gouvernement sur cette affaire en demandant que justice soit faite et que les auteurs et leurs complices soient « sévèrement » punis. « Il est inimaginable qu'au moment où le Burkina a besoin de ressources financières pour faire face à la lutte contre le terrorisme, des individus se permettent de passer des deals à hauteur de plusieurs centaines de milliards de francs. Cet acte n'est autre que du terrorisme économique, aussi nuisible et répréhensible que les autres formes de terrorisme » a laissé entendre le président de la Nafa.
Quand au sujet du dialogue politique, l'opposition politique a annoncé que le comité préparatoire mis en place a commencé ses travaux et « tout se déroule bien jusqu'à présent ». « Nous avons écrit au chef de l'Etat pour lui dire les points sur lesquels nous souhaitons discuter et c'est une trentaine de points. A l'issue de cela, il a proposé qu'on mette en place une commission ad hoc préparatoire composée de deux de la majorité et deux de l'opposition qui vont préparer le dialogue politique. Au niveau de la commission, il y 'a un respect mutuel et il y a un consensus qui se dégage par rapport à l'organisation du dialogue. Lorsqu'on sera sur la table nous verrons la suite » a affirmé M. Dicko.