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Mobilisation des recettes : le FMI présente ses options au Burkina

Publié le mercredi 29 mai 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Une délégation du Fonds monétaire international a eu une séance de travail avec le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.
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Une délégation du Fonds monétaire international, conduite par le directeur adjoint du département Afrique, Dominique Desruelles, a eu une séance de travail avec le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, le mardi 28 mai 2019.

Les options pour combler le gap dans la mobilisation des recettes intérieures, améliorer l’efficacité des dépenses publiques ont été passées en revue au cours d’une rencontre entre le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, et une délégation du Fonds monétaire international (FMI), dans la soirée du mardi 28 mai 2019, à Ouagadougou. «Nous savons que le Plan national de développement économique et social (PNDES) est mis en œuvre dans un contexte de risques sécuritaires accrus dont il faut tenir compte. Ainsi pendant la séance, nous avons discuté particulièrement de diverses options pour trouver des marges de manœuvre supplémentaires afin de faire face aux dépenses prioritaires, qu’il s’agisse des investissements, de la sécurité ou de la question sociale», a confié le chef de la délégation du FMI, Dominique Desruelles, par ailleurs directeur adjoint du département Afrique. Il a indiqué que le FMI a pour rôle de proposer différentes options aux autorités et il leur revient de choisir celles qui leur conviennent et de les annoncer le moment approprié.

«Notre démarche consiste à identifier les leviers devant permettre d’accroître les dépenses d’investissement. Dans certains pays, il faut élargir l’assiette fiscale en supprimant par exemple des exemptions qui n’ont plus lieu d’être, tandis que pour d’autres, il faut améliorer l’efficacité de la dépense publique. En tout état de cause, ce sont les autorités qui décident de la démarche la plus adaptée», a-t-il poursuivi.

Prenant part à la séance de travail, le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a déclaré que le Burkina Faso et le FMI sont d’accord pour estimer le taux de croissance à 6% en 2019 contre les projections de 6,20% antérieurement annoncées. «Le fonds a noté que nous avons pu mobiliser les 430 milliards FCFA mais qu’il y a des actions à mener pour combler le gap de 26 milliards FCFA», a-t-il ajouté. Le ministre a annoncé que le FMI s’est engagé à accompagner le plan proposé par les autorités pour résorber ce gap et accroître les recettes. La partie burkinabè doit également améliorer l’efficacité de la dépense publique.
Le Fonds monétaire international est une des institutions de Bretton Woods, créé en 1944. Il accorde des prêts aux pays qui connaissent des difficultés. Mais il exige en contrepartie des réformes parfois drastiques aux pays en crise.

Nadège YE
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