Depuis le 23 avril dernier les avocats du Burkina ont suspendu leur participation à toutes les audiences des cours et tribunaux pour dénoncer la paralysie de la justice et exiger que l’Etat prenne des mesures pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme « une violation massive des droits humains ». A l’issue d’une assemblée générale tenue hier lundi, les auxiliaires de justices ont décidé de reprendre les audiences autres que celles pénales à compter de ce mardi 28 mai 2019.
Cette reprise partielle de leur participation a été motivée, selon le communiqué sanctionnant la rencontre, par la fin de la grève des greffiers. L’arrêt de ce mouvement d’humeur « a permis la reprise et la tenue effective des audiences à l’exception de celles pénales pour lesquelles le concours des agents de la garde de sécurité pénitentiaire s’avère nécessaire ».
Outre cette note de satisfaction, les avocats ont regretté et dénoncé la situation des personnes détenues dans les maisons d’arrêt et de correction. L’assemblée générale fait remarquer que jusqu’à ce jour, « les détenus ne peuvent toujours pas voir leurs causes entendues dans des délais raisonnables par une quelconque juridiction ».
Pour donc dénoncer cette violation des droits des détenus, les avocats ont décidé de la poursuite de la suspension de leur participation à toutes les audiences pénales pour la période allant du mardi 28 mai au lundi 10 juin inclus. Une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 10 juin prochain afin de faire le point de la situation.