La 3e réunion du comité conjoint de suivi et d’évaluation des décisions et recommandations du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la république de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso a pris fin, le vendredi 24 mai 2019, à Bobo-Dioulasso. C’est un sentiment de satisfaction qui se dégage de part et d’autre à l’issue des deux jours de travaux.
Débutée, le 22 mai dernier à Bobo-Dioulasso, la 3e réunion du comité conjoint de suivi et d’évaluation des décisions et des recommandations du Traité d’amitié et de coopération entre la république de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (TAC) a refermé ses portes. La cérémonie de clôture des travaux a eu lieu le vendredi 24 mai 2019, en présence des ministres en charge des affaires étrangères et de la coopération des deux pays.
Du communiqué final livré à l’issue des travaux, il est ressorti que les présidents des deux pays restent engagés à faire de l’axe Yamoussoukro-Ouagadougou «un modèle réussi d’intégration de la sous-région ouest-africaine et de coopération Sud-Sud». Pendant deux jours, des experts venus des deux pays ont passé en revue les accords et les recommandations issus de la précédente rencontre au sommet du TAC. Ainsi, tous les domaines ont été abordés.
Par exemple, pour le projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, il a été noté avec satisfaction que le financement de certains tronçons est acquis et que le démarrage des travaux y est effectif. Il reste donc aux deux gouvernements de poursuivre la dynamique de mobilisation des fonds pour mener à terme le projet. La coopération sur le plan énergétique aussi a été évoquée dans le rapport final.
Compte tenu des problèmes techniques sur les lignes des deux réseaux, l’augmentation de la puissance électrique de 70 à 90 Mégawat (MW), promise par la Côte d’Ivoire, n’a pas pu se faire et ne saurait tarder.
Un bilan satisfaisant
Toujours dans le volet de l’énergie, la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) attend toujours la «baisse complémentaire» du tarif de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) telle que prévue. Pour ce qui est des «tracasseries routières», le rapport a salué la réduction des points de contrôle, et l’adoption de sanctions disciplinaires à l’encontre des agents indélicats.
Au terme des travaux, les chefs des deux délégations, à savoir les ministres des Affaires étrangères, Alpha Barry et Marcel Amon Tanoh, ont adopté et signé le rapport conjoint desdits travaux. Le ministre Alpha Barry a fait savoir que ces travaux ont permis aux différentes parties de mesurer l’état de mise en œuvre des diligences et des accords conclus dans le cadre du TAC.
Ce qui constitue de son point de vu, «un gage tangible aux préparatifs du 8e TAC», et par conséquent augure déjà une prochaine rencontre au sommet réussie. Le chef de la diplomatie burkinabè a, en outre, salué la coopération sécuritaire entre les deux pays. «Je me réjouis du soutien permanent que la Côte d’Ivoire apporte au G5 Sahel en sa qualité de membre du conseil de sécurité des Nations unies», a-t-il laissé entendre.
Quant au chef de la délégation ivoirienne, Marcel Amon Tanoh, il s’est félicité de la qualité des travaux des experts. Un examen du contenu dudit rapport et un regard d’ensemble de la coopération bilatérale entre les deux pays lui ont permis d’affirmer que «l’axe Yamoussoukro-Ouagadougou se porte à merveille». En marge de la cérémonie de clôture des travaux, les ministres ivoiriens en charge des affaires étrangères et des ivoiriens de l’extérieur, Marcel Amon Tanoh et Ally Coulibaly, ont été faits officiers de l’Ordre de l’étalon.