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Sidwaya N° 7489 du 29/8/2013

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Inscription du Médiateur du Faso dans la Constitution : pour plus d’efficacité, de crédibilité et de pouvoir de persuasion
Publié le vendredi 30 aout 2013   |  Sidwaya


Boureima
© Autre presse par DR
Boureima de Salam Ouédraogo, coordonnateur chargé du suivi des activités des délégations régionales et des correspondants dans les administrations publiques.


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Le Médiateur du Faso, récemment inscrit dans la Constitution du Burkina Faso, a fait l’objet d’une communication le mardi 27 août 2013 à Bobo-Dioulasso, à l’attention des autorités régionales de l’Ouest. Elle a permis de connaître les missions, les prérogatives et les défis majeurs de cette institution.

Créé par la loi organique du 17 mai 1994, le Médiateur du Faso ne cesse depuis, d’apporter une assistance aux citoyens pour faire valoir leurs droits, et faire face à leurs devoirs. Cependant, il était exposé à diverses initiatives législatives de modification ou de suppression susceptibles d’affecter son indépendance, sa mission et son autorité. D’où son institutionnalisation par l’Assemblée nationale le 16 mai 2013. A cet effet, un coordonnateur chargé du suivi des activités des délégations régionales et des correspondants dans les administrations publiques a été nommé en la personne de Boureima de Salam Ouédraogo. Ce dernier a expliqué au cours de la communication du mardi 27 août 2013, que l’institutionnalisation de la Médiation du Faso ambitionne de permettre à celle-ci, de mieux asseoir son charisme avec beaucoup plus d’efficacité, de crédibilité et de pouvoir de persuasion. Ce, auprès des autorités administratives dont elle est chargée de contrôler et d’analyser le bon fonctionnement des services. Aussi d’ici la fin de cette année, il est prévu la création de quatre nouvelles délégations régionales dans les Cascades, le Centre, le Centre-Nord et le Plateau central. De même, il sera désigné un point focal au niveau de chaque province, pour accompagner le délégué régional dans ses missions. Boureima de Salam Ouédraogo a expliqué que le Médiateur du Faso est compétent pour connaître des différends qui opposent un administré à une administration publique, à savoir les administrations de l’Etat (ministères, institutions), les collectivités territoriales (régions, communes), les établissements publics et sociétés à capitaux publics, et tout organisme investi d’une mission de service public. L’institution dispose à cet effet, de pouvoirs de vérification et d’enquête, de pouvoir d’accès à l’information, de pouvoirs d’injonction (lorsque la réclamation met en cause l’inexécution d’une décision de justice), et d’un nouveau pouvoirs de proposition de réforme. Elle exerce essentiellement une magistrature d’influence, donc ne peut pas imposer une décision aux parties, annuler ou réformer une décision administrative, rendre un jugement ou condamner l’administration à indemniser un administré.
Plusieurs défis majeurs se présentent aujourd’hui à l’institution, a noté le coordonnateur. Il s’agit de la création d’un environnement favorable au déploiement des activités, du renforcement de l’efficacité, du renforcement des capacités du Médiateur du Faso, de la promotion des droits humains et le genre. L’institution est dirigée depuis le 19 juillet 2011 par Mme Alima Déborah Traoré née Diallo, aidée dans sa tâche par des collaborateurs au nombre de 83 personnes dont 33 au niveau des délégations régionales, et 50 au niveau du siège. L’institution dispose également du concours de 42 correspondants dans les structures publiques et parapubliques, qui servent d’interfaces et de facilitateurs pour le traitement des réclamations des administrés.

WUROTEDA Ibrahima SANOU

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