LE PARISIEN WEEK-END. Deux hommes de cette formation des forces spéciales françaises sont morts, le 10 mai, en libérant des otages au Burkina Faso. Cette unité de marine est la spécialiste des interventions les plus dangereuses.
Comme un cordon ombilical, la « sangle de vie » a raccordé leurs deux cercueils dans la cour d’honneur des Invalides, le 14 mai dernier. Le solide « bout », comme disent les marins pour évoquer un cordage, réunissait déjà Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello lors de leurs opérations subaquatiques afin qu’ils ne soient pas entraînés par un mauvais courant d’eau de mer. Quatre jours plus tôt, dans la nuit noire du nord-est du Burkina Faso, près de Gorom-Gorom, les deux premiers maîtres du commando Hubert sont tombés sous les balles de djihadiste Ces soldats de la plus prestigieuse unité des forces spéciales de l’armée française venaient délivrer les otages Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, enlevés par les terroristes le 1er mai près du parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin. Dans le désert du Sahel, leur action fut héroïque. Les otages français ont été libérés, ainsi qu’une Sud-Coréenne et une Américaine, retenues depuis vingt-huit jours par les ravisseurs. Cédric de Pierrepont avait 33 ans et Alain Bertoncello, 28. Leur mission, dont ils connaissaient tous les risques, a été accomplie. « La France peut être fière de ces deux combattants et de leurs familles », dira le président de la République.