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Burkina : L’Unité d’action syndicale réclame du gouvernement davantage de considération

Publié le mercredi 22 mai 2019  |  AIB
Rencontre
© aOuaga.com par Séni Dabo
Rencontre gouvernement/syndicats : rendez-vous le 1er septembre prochain
Jeudi 6 août 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière (CEO). Les premiers responsables de l``Unité d`action syndicale (UAS) ont animé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont annoncé la tenue, le 1er septembre prochain, de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats qui a déjà été reportée à deux reprises. Photo : Yamba Georges Koanda, secrétaire général de l`Union syndicale des travailleurs du Burkina (USTB) et président du mois des centrales syndicales
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«les travailleurs méritent plus de considération», a lancé mardi l’Unité d’action syndicale (UAS) au gouvernement, pour dénoncer l’absence injustifiée de rencontres depuis 2017 et le non-respect de plusieurs engagements.

«Nous observons que depuis 2017, le gouvernement ne s’est plus préoccupé de rencontrer les organisations des travailleurs alors que les rencontres avec le secteur privé, les paysans et les jeunes se sont régulièrement tenues» a regretté mardi, le président du Mois de l’Unité d’action syndical (UAS) Yamba Georges Koanda.

Georges Koanda s’exprimait à l’ouverture de la traditionnelle rencontre Gouvernement-Syndicats qui se tient cette année du 21 au 26 mai sous la présidence du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré.

«Notre indignation est d’autant plus grande que les demandes d’audiences introduites par l’Unité d’action syndicale sont restées sans suite», a assuré M. Koanda.

Pour M. Kouanda, le manque de considération du gouvernement, à l’égard du mouvement syndical, «s’est encore illustré tout récemment par le report de la présente rencontre sans aucune explication».

Le président du Mois de l’UAS a également relevé «une tendance du gouvernement à fouler aux pieds, les engagements pris avec les organisations syndicales».

«C’est triste de constater que le gouvernement a fait inscrire le prélèvement de l’impôt unique sur le traitement salarial (IUTS) sur les primes et indemnités servis dans le public dans la loi des finances 2017, sans aucune concertation préalable avec les organisations syndicales sur cette question qui faisait pourtant l’objet de discussion entre les deux parties» a-t-il déclaré.

A ces récriminations, M. Koanda, a ajouté les discussions sur le check off et les permanences syndicales qui trainent depuis de nombreuses années. «Comment poursuivre dans ces conditions, un dialogue crédible et fécond ?», a-t-il demandé.

En rappel, certains départements ministériels comptent renoncer au prélèvement à la source des cotisations syndicales et mutualistes, laissant les adhérents s’exécuter auprès de leurs structures.

Selon M. Koanda, «les travailleurs méritent plus de considération ne serait-ce que pour leur contribution à l’échec du putsch de septembre 2015 et qui a permis au rétablissement de l’ordre constitutionnel et l’élection du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à la présidence du Faso le 29 novembre 2015».

«Pour protester contre l’attitude du gouvernement, qui évoque régulièrement le dialogue social et dans la pratique fait le contraire», l’UAS a par la voix de son président du Mois, posé une exigence comme préalable à l’examen du cahier de doléance de 2017.

«L’UAS exige le traitement de la question relative à l’IUTS prélevé sur les primes et les indemnités servis aux travailleurs du privé et des établissements publics et parapublics de l’Etat» a-t-il affirmé.

Le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a salué «la retenue» et la «bonne disposition à un dialogue social constructif» du mouvement syndical, «malgré la non tenue de la rencontre (gouvernement-syndicat) en 2017 et 2018».

«Le gouvernement travaillera à éviter à l’avenir de tels blocages qui jettent le doute sur son engagement à résoudre la question sociale, élément pourtant essentiel à l’établissement d’une confiance réciproque entre lui et le monde du travail» a-t-il déclaré.

Selon le chef du gouvernement, la présente rencontre vise «à faire le point des engagements pris lors des précédentes rencontres» et engage son gouvernement pour le «respect de ces engagements selon les moyens disponibles».

A cet effet, Christophe Joseph Marie Dabiré a déclaré que plusieurs textes ont été adoptés pour la mise en œuvre des différents engagements.

«Il s’agit notamment du décret(…)portant tableau de reversement des agents de la fonction publique de l’Etat en vue de corriger les récriminations faites au reversement, l’arrêté(…)portant extension de la convention collective des transporteurs routiers et l’arrêté(…)portant fixation des montants et des conditions d’allocation des indemnités allouées aux assesseurs des tribunaux du travail» a-t-il affirmé.

La rencontre entre les deux parties se déroulera à huit clos et livrera ses recommandations le dimanche 25 mai prochain.


Wis/ata
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