Le Syndicat des médecins du Burkina Faso (SYMEB) a débuté mardi dans la matinée, une grève de 72h pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail.
«Non au prolétariat médical ! Non aux salaires de misères des médecins ! Non à la clochardisation des médecins ! Sacerdoce n’est pas vœux de pauvreté! Oui pour des médecins motivés pour des soins de qualités des malades !! Bonnes conditions de travail = soins de qualité pour tous !! Même la vertu a besoin de moyens!», scandaient des médecins, mardi matin, devant la Direction régionale de la santé du centre.
Réunis sous la bannière du Syndicat des médecins du Burkina Faso (SYMEB) et de trois autres syndicats de la santé, ils ont dénoncé le manque de volonté du gouvernement à appliquer le protocole d’accord sur la mise en œuvre de la Fonction publique hospitalière.
Selon le secrétaire général du SYMEB Dr Mamadou Windsouri, la fonction publique hospitalière devrait prendre en compte, le relèvement des plateaux techniques des hôpitaux, l’amélioration des conditions de travail des agents de santé et particulièrement des médecins, la revalorisation de leur salaire, la gestion des carrières des médecins et la représentativité des médecins aux différentes instances organisationnelle.
Le mouvement des médecins se déroule, alors que le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) observe à partir de mardi, cinq jours de grève qui seront suivies de cinq jours de boycott des permanences.
«Peut-être c’est dû au fait que nous vivons les mêmes problèmes et que nous sommes solidaires dans la résolution de nos problèmes», a expliqué Dr Windsouri.
Notons que le SYMEB a transmis son mémorandum au directeur régional de la santé Dr Wendlasiida Thomas Ouédraogo, qui a promis de le transmettre à son supérieur hiérarchique.
En rappel, le SYMEB a prévu une grève de 72 heures allant du mercredi 22 mai au vendredi 24 mai 2019 dans tous les centres hospitaliers du Burkina Faso.
Cependant, M. Windsouri a signalé qu’un service minimal sera assuré par les administrations hospitalières durant leur grève.