L’Afrique continue de demeurer au 21è siècle, le continent des pratiques occultes et fétichistes les plus étonnantes et invraisemblables. En ce qui concerne la sorcellerie, il ne convient toujours pas de faire sienne la maxime biblique de Saint Thomas, qui consiste à voir avant de croire. Mieux vaut croire ou ne pas croire sans avoir vu un sorcier en action. Car, les surprises sont plausibles.
La forte croyance à l’existence des sorciers a tendance à faire accroire, que tout cas de décès dans certains villages relève d’actes criminels de sorciers. Ainsi, dans la province du Passoré (chef-lieu Yako) au Burkina Faso, il se trouve toujours des villages, qui transportent des cadavres avec un fétiche censé identifier et pourchasser le coupable de la mort d’un proche. Dans d’autres localités de l’Ouest du Burkina, ce type de pratique a cours essentiellement, pour désigner des voleurs (méthode du balai en dioula).Il ressort, de sources proches d’initiés à ces mystérieuses affaires, que ces fétiches ne parviennent toujours pas à identifier à 100% sans erreur, les cibles recherchées. Certaines personnes transportant ces fétiches, en feraient aussi des abus de pouvoir, pour des règlements de comptes avec des adversaires. Il est temps, que ces pratiques occultes moyenâgeuses cessent, dans un pays comme le Burkina, où l’éveil des consciences des populations par la scolarisation va crescendo, pour que la lumière triomphe des ténèbres. Des associations œuvrent pour cela, aussi bien au Passoré que dans la région du sud-ouest où, des cadavres faisaient l’objet de plusieurs jours d’exposition, pour des rites funéraires, dans des conditions de putréfaction nocives pour la santé.