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Le Quotidien N° 853 du 29/8/2013

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Imposition de la taxe de résidence : Nul n’est au-dessus de la loi
Publié le vendredi 30 aout 2013   |  Le Quotidien




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Les agents de la police municipale de la ville de Ouagadougou ont procédé à une cessation collective de travail, le lundi 26 août 2013. Ils entendaient ainsi protester contre la décision de la commune, d’imposer la taxe de résidence aux agents de la police municipale. Ainsi, les policiers exigent une exonération de cette taxe qui est pourtant imposée à l’ensemble des habitants de la commune, sans exception aucune.

Cette situation pourrait être évitée, si toutefois, chaque citoyen prenait la mesure de la nécessité du prélèvement des taxes du genre. D’ailleurs, on ne pourrait en parler sans justifier le bien fondé des taxes qui visent essentiellement à renflouer les caisses des collectivités territoriales, pour faire face aux énormes et multiples défis. La communalisation intégrale, corollaire de la décentralisation, tant prônée par nos gouvernants, ne pourrait être une réalité que si la sève financière est quelque peu fournie par les collectivités territoriales elles-mêmes. Ce financement ne peut provenir que des activités ponctuelles menées par ces collectivités et de la contribution citoyenne des habitants de chaque commune. Comment peut-on assurer l’autonomie des collectivités territoriales si une partie des citoyens se refusent d’accomplir leur devoir civique ? La réponse à cette question ne devrait pas souffrir de débat si chacun accepte de jouer sa partition. Un penseur ne disait-il pas qu’au lieu de se demander ce que l’Etat peut faire pour soi, il faut plutôt poser la question de savoir ce qu’on peut faire pour l’Etat ? Quelles que soient les raisons avancées, rien ne pourrait justifier le fait qu’un citoyen veuille volontairement se soustraire des obligations citoyennes. La promotion de la citoyenneté est l’essence de la vie commune qui doit être basée sur le sacrifice mutuel pour le développement de la collectivité territoriale. Des agents de la police municipale sont des citoyens « privilégiés » sous nos cieux et qui doivent s’inscrire dans une logique de donner force à la loi en faisant respecter ces données. Qu’à cela ne tienne, le lobbying mis en marche par les bourgmestres pour collecter des fonds ne peut être suffisant pour alimenter les caisses des communes.

Il est une évidence que, de plus en plus, les collectivités territoriales font face aux multiples revendications des populations qui exigent de meilleures conditions de vie pour un mieux-être partagé. La satisfaction de ces besoins nécessite une collecte des taxes qui s’imposent aux citoyens eux-mêmes et cela ne pourrait admettre une discrimination au profit de quelque catégorie professionnelle que ce soit. Il appartient à l’autorité de tutelle, le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation de prendre des dispositions pour favoriser le travail des collectivités territoriales dans ce sens. Ce qu’il y a lieu de relever, il faut nécessairement que les fonds collectés soient orientés vers la satisfaction des priorités au grand bonheur des populations des différentes communes. Et cela, est de la responsabilité des bourgmestres qui doivent savoir privilégier les chantiers de développement en phase avec les populations elles-mêmes .

La Rédaction

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