Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Blocage de la justice burkinabè : Les avocats protestent par un sit-in devant la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco)

Publié le mardi 21 mai 2019  |  AIB
Marche
© L`Observateur Paalga par Lambert. O
Marche des avocats à Ouaga contre le blocage du système judiciaire
Lundi 30 Avril 2019. Ouagadougou. A lieu la marche des avocats à Ouaga contre le blocage du système judiciaire.
Comment


Des avocats burkinabè ont observé lundi un sit-in de deux heures, devant la plus grande prison du pays (MACO), pour dénoncer la paralysie totale du système judiciaire, causée par des revendications syndicales.

«Non à une injustice sans fin ! Non à une justice en panne ! Non à la violation massive (des droits) des détenus ! Non à la violation des conventions internationales! Non, non et non à la violation de la Constitution burkinabè qui garantit la liberté individuelle et collective !», ont scandé lundi matin, plusieurs avocats devant le portail de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

«Oui à un jugement accéléré ! Oui à la reprise des procès des détenus ! Oui à une justice qui travail ! Oui à la possibilité des détenus de causer avec leurs avocats ! Oui aux respects des droits humains dans nos juridictions ! Vive la détermination des avocats ! Vive la détermination des hommes de justice !», ont-ils crié encore.

En rappel, face à la paralysie depuis octobre 2018 du système judiciaire, causée notamment par les grèves des gardes de sécurité pénitentiaire et des greffiers, le barreau burkinabè est en protestation depuis une quinzaine de jours.

«Aujourd’hui, notre réunion devant la MACO relève d’un grand symbole. C’est de dire à l’autorité que ce lieu qui est un lieu de détention, de correction pour les condamnés et les prévenus, est aussi un lieu tout à fait symptomatique quant à la lutte que nous menons, à savoir qu’il faut enfin qu’on puisse respecter les droits de ces personnes détenus. Parce que comme nous l’avons dit, nul n’est à l’abri et nous sommes tous des détenus potentiels», a martelé le chargé de communication et de l’image publique du barreau burkinabè Me Ignace Tougma.

Selon Me Tougma, il est inadmissible que lorsqu’on emprisonne quelqu’un, on empêche ses parents, ses amis de lui rendre visite, de lui donner à manger, de lui donner ses médicament ou qu’on l’empêche de parler avec son avocat.

«Nous considérons qu’être détenu ne veut pas dire qu’on a perdu ses droits civiques ou politiques. Tout le monde peut s’y retrouver et ces personnes ont droit à ce qu’on respecte effectivement leurs droits, par rapport non seulement à notre code de procédure pénale, par rapport à tous les textes et à tous les traités que le Burkina Faso a ratifié », a-t-il expliqué.
Agence d’Information du Burkina

Lk/ad/ata
Commentaires