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Grève Syntsha : l’IRM, le scanner à Tengandogo et la radio presque dans tous les CHR sont en panne

Publié le mardi 21 mai 2019  |  Libreinfo.net
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© FasoZine par DR
Santé humaine et animale: le Syntsha demande au gouvernement de respecter ses engagements
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Le Syntsha entame ce mardi 21 mai une grève de 96h après avoir déposé son préavis en début du mois de mai. Libreinfo.net est allé à la rencontre du syndicat qui nous décrit des conditions dérisoires de travail et une injustice selon lui, dans la gestion des carrières. Dr Bernard Sanon,membre du bureau du Syntsha interpelle le gouvernement à un traitement diligent de leur plateforme revendicative.

Nous avons déposé un préavis le 3 mai 2019. Il y a eu des échanges notamment les 10 et 17 mai par rapport à notre préavis. Il faut dire que le préavis que nous avons déposé ne comporte pas un élément nouveau. C’est juste des engagements qu’on demande au gouvernement de respecter. Il comporte juste deux points. Le premier titre requiert le respect du protocole d’accord signé en mars 2017 et le deuxième point concerne des questions de logements des travailleurs.

Quand nous demandons le respect du protocole d’accord, c’est juste un ensemble de points que nous avons cité pour rafraîchir la mémoire du gouvernement sur ses engagements. Il s’agit brièvement de la question des libertés qui est importante pour nous. Vous avez les nominations par-ci, par-là. Quand il y a un mot d’ordre de grève, les militants du Syntsha sont sanctionnés du fait qu’ils militent dans le syndicat et nous trouvons que c’est une atteinte grave à la liberté démocratique et syndicale.

Nous demandons au gouvernement de respecter les libertés démocratiques, notamment le droit de grève pour les agents. Il y a un grand chapitre qui concerne les conditions dans nos formations sanitaires. Par exemple, dans la ville de Ouagadougou, le scanner à l’hôpital de Tengandogo est en panne, l’IRM est en panne, la radio à la Pédiatrie Charles de Gaulle est en panne. Presque dans tous les Centres Hospitaliers Régionaux, la radio est en panne à Dori, à Dédougou etc.

Au titre des conditions de formations, dans les blocs opératoires, les gens travaillent à minima. Il n’y a pas le minimum pour pouvoir prendre en charge les populations de sorte à ce que les agents de santé dans ces blocs prient pour pouvoir finir avant qu’un appareil ne tombe en panne.

En guise d’exemple, vous avez la question de l’oxygène qu’il faut prévoir car à tout moment, un malade peut-être en situation de détresse. Dans la plupart des endroits où il y a des Centres Médicaux avec Antenne Chirurgicale, vous n’allez pas voir ça. Les patients sont donc exposés si ce minimum de conditions n’est pas assuré.

Au titre de nous les agents, vous avez les questions de carrière qui sont juste des questions de justice. En exemple, les conseillers de santé et les attachés d’élevage, quand ils vont à l’école, ils quittent la catégorie B2, font deux années de formation et à leurs sorties, on les classe en catégorie A2. Alors qu’ailleurs, à l’Enam, à l’Enaref, quand les agents quittent en catégorie B2, après deux ans de formation, ils se retrouvent en A1. C’est juste une question de justice, nous ne demandons pas de l’argent en plus.

Il y a aussi un point important dans lequel nous demandons à ce que le SYNTSHA soit associé dans la sphère décisionnelle de l’octroi des marchés publics. Parce que, au niveau de la santé, nous n’avons pas dame pluie pour prouver l’inefficacité des édifices exécutés par certaines entreprises. Ailleurs, nous voyons des écoles qui tombent au niveau de la santé également, il y a de ces travaux mal exécutés et tout se passe dans le dos du Syntsha.

On nous envoie souvent du matériel qu’on ne peut même pas utiliser une seule fois. Nous demandons donc à ce que le Syntsha soit associé à cela. Maintenant, ce qui concerne le grand point, en rapport avec les salaires et indemnités, il y a le point en rapport avec la fonction publique hospitalière ou le gouvernement a pris des engagements.

On demande juste de respecter ces engagements. Il y a également la question des logements. Il y a des infirmiers qui logent dans des maisons dont la valeur n’atteint même pas 10 000 fcfa par mois et ont leur coupe une indemnité de logement qui atteint souvent 30 000 fcfa le mois. Nous sommes dans des maisons exsangues et quand il pleut, il faut courir pour déposer des sceaux d’eaux. Nous demandons que le gouvernement prenne ses logements et donne à chaque agent ses indemnités pour qu’il puisse choisir son lieu d’habitation. La grève va durer du 21 au 25 mai 2019.

Propos recueillis par Nourdine Conseibo
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