Un scénario à la James Bond qui aurait pu faire rire si le personnage central de l’histoire, Djibril Bassolé , ancien ministre burkinabé des Affaires Étrangères, n’était pas, à l’heure où s’écrivaient ces lignes, entre la vie et la mort. Évacué en Tunisie en mars dernier suite à un rapport médical alarmant, le général de gendarmerie s’est retrouvé dans une clinique de Hammamet où la direction jouerait apparemment les entremetteurs diplomatiques entre deux coups de bistouri.
En deux mois, celui qui est actuellement au centre d’un procès pour putsch manqué, parti pour durer jusqu’en 2020, le temps certainement de boucler une des ces présidentielles toujours inédites au Sahel, n’a subi que quelques séances de soins.
Le directeur de la clinique, plus à l’aise dans les intrigues à la James Bond qu’avec le serment d’Hypocrate, viendra informer son patient d’une fameuse requête du président de Turquie.
En effet, Racep Erdogan se serait proposé, selon le fameux directeur de la fameuse clinique d’Hammamet, d’accueillir Djibril Bassolé dans son pays, doté de plateaux médicaux plus relevés. Et l’intriguant directeur de la petite clinique (centre médical présenté à l’opinion publique comme un grand hôpital ) de signer l’avis de retour du patient au Burkina Faso. Le patron de la clinique assurant qu’il fallait qu’il rentrât d’abord à Ouagadougou (comme si l’aller simple Tunis-Ouaga comportait des vertus curatives ) puis qu’il revienne au pays de Bourguiba pour se rendre ensuite sur les bords du Bosphore. Visiblement, la solution turque était une souricière destinée à faire rentrer le malade. Mais dans quel but, s’interrogent les observateurs.... suite de l'article sur Autre presse