Un gendarme burkinabè a été tué samedi dans une embuscade tendue par des individus armés non identifiés à Arbinda dans le nord du pays où l’armée mène une opération antiterroriste, a-t-on appris de source sécuritaire.
Depuis 2015, ce pays d'Afrique de l'Ouest est en proie à des attaques terroristes qui ont fait plus de 300 morts ainsi que des milliers de déplacés, et ont causé la fermeture de centaines d'écoles.
Plusieurs provinces du pays sont sous état d’urgence depuis fin décembre 2018 tandis que des opérations militaires sont en cours dans les régions de l’Est et du Nord.
Les députés burkinabè ont voté mardi à l’unanimité une nouvelle loi portant réglementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso, afin de lutter efficacement contre le terrorisme.
Le chef du gouvernement burkinabè Christophe Marie Joseph Dabiré qui faisait jeudi le point sur la situation de la nation devant le Parlement a souligné que le terrorisme, au-delà des attaques aux symboles de l’Etat, a mis en œuvre sa stratégie de diviser pour mieux régner par le biais des conflits communautaires à caractère ethnique et à travers des attaques ciblées contre des édifices et manifestations religieux.
"Nous avons bien perçu ce projet de déstabiliser le pays en provoquant le chaos. Mais nous n’allons pas baisser les bras ni fermer les yeux devant le déroulement d’un dessein aussi funeste", a indiqué M. Dabiré qui a reconnu que l’armée burkinabè rencontre des difficultés liées notamment au manque d’effectif et d’équipements.