La rentrée scolaire 2012-2013 s’est déroulée dans une sorte de normalité assez rare pour ne pas être soulignée. En tout cas, aucun éclat de voix n’a été perçu qui perturberait une quiétude, qu’il y a longtemps on n’avait plus vécu.
On peut mettre cela sur les acquis des deux autorités du secteur scolaire, Koumba Boly et Moussa Ouattara qui ont su instituer un dialogue soutenu avec l’ensemble des acteurs. Les vertus de la concertation permanente avec les premiers concernés, devenue un créneau de la gouvernance ont, sans doute, agi à circonscrire le piège des oublis et surtout, à traiter les questions de fond.
Qu’il s’agisse des questions matérielles, de régularisation du cycle scolaire, de l’éthique et du respect du bien public, de la formation continue que du personnel, rien n’a été occulté. Aussi ce nouvel esprit, à la prise à bras-le-corps des problèmes, même ceux non encore résolus, agit en apaisement d’un monde enclin au bouillonnement.
Mais, il serait pour les deux responsables, une erreur de se satisfaire de cette rentrée scolaire, apparemment bien introduite. La vigilance doit être de mise en constance et cela dans tous les détails pratiques : comment continuer les réformes, que faire pour soutenir l’investissement des enseignants, quelles mesures prendre afin que les outils de travail comme les manuels, les fournitures, la cantine arrivent à temps à bon port et dans leur intégralité ?
Et puis, cette posture de veille continue permet d’anticiper ou de solutionner au plus tôt tout ce qui peut être sujet à querelle.
En tout cas, l’école burkinabè, dans sa tentative d’opérer sa mue exige une attention de chaque pan de la chaîne, de l’autorité aux parents d’élèves, en passant par les enseignants, les apprenants et la société civile. Le changement, s’il a lieu véritablement ne peut venir que de tout cet ensemble.