La justice béninoise a ouvert mardi dernier «une information judiciaire» suite à l’enlèvement des deux touristes français le 1er mai dernier et à la mort de leur guide béninois, dans le Nord du pays. Le bureau du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin a fait savoir mardi qu’il «avait ouvert une information judiciaire dans le but de déterminer les causes et conditions de l’incident ayant entraîné la disparition de deux Français et la mort du guide Fiacre Gbédji».
Patrick Picque et Laurent Lassimouillas ont été libérés 10 jours après leur disparition par une opération de l’armée française dans le Nord du Burkina Faso voisin, qui a fait plusieurs morts, dont deux militaires des forces spéciales. Toutefois, les autorités du Bénin n’ont toujours pas officiellement reconnu leur enlèvement et continuent à parler de leur «disparition».
«L’affaire mettant en situation deux étrangers déjà retournés chez eux, l’instruction devrait nécessiter la mise en place d’une commission rogatoire pour aller recueillir leurs déclarations», poursuit le communiqué de presse du bureau du procureur. Le Bénin fait figure de havre de paix en Afrique de l’Ouest, région mouvementée où prolifèrent les groupes armés, notamment djihadistes et criminels dans le Burkina Faso voisin, frontalier avec le parc national de la Pendjari, où les deux français passaient leurs vacances.