L’opposition politique a exhorté mardi les Burkinabè à ne pas céder à l’affrontement socioreligieux, après des récentes attaques contre des chrétiens qui ont fait une quinzaine de morts.
«De toute évidence, ces actes criminels visent à créer un affrontement entre les différentes couches socioreligieuses du Burkina Faso», a déclaré le président de l’Espoir Jean-Hubert Bazié, lors du point de presse hebdomadaire de l’opposition politique.
Hier lundi en début d’après-midi, à Zimtenga (25km de Kongoussi), des individus armés ont assassiné quatre personnes, alors qu’elles venaient de transférer une statue de la Vierge Marie dans une localité voisine.
La veille, un prête et cinq autres fidèles catholiques ont été assassiné à Dablo dans le Sanmentenga par des individus non identifiés alors qu’ils célébraient la messe.
Aussi, le 28 avril dernier un pasteur de Sirgadji, dans le Soum et cinq de ses fidèles ont été assassiné dans leur église.
Pour Jean-Hubert Bazié, «ces tueries viennent s’ajouter aux assassinats e nombreux leaders musulmans et coutumiers».
Signalons qu’en début d’année à Yirgou (Centre-nord), plusieurs membres de la communauté Peulh ont été tués, en représailles à une attaque terroriste contre un leader traditionnel mossi et ses proches.
Trois mois après, un autre drame à caractère ethnique a eu lieu à Arbinda (Nord), visant les communautés Foulsé et Peulh.
Selon M. Bazié, «la situation de crise sécuritaire que nous vivons nous appelle à la vigilance, au maintien et au renforcement de la tolérance ainsi que du vivre-ensemble».
«C’est pourquoi, nous devons travailler à sauvegarder la République et ses valeurs », a-t-il conclu.