Les Nations Unies ont condamné l’attaque meurtrière perpétrée dimanche matin contre une église dans le nord du Burkina Faso, une région en proie aux violences ces derniers mois.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et la Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, María Fernanda Espinosa, ont fermement condamné l’attaque contre une église du village de Dablo, situé à 90 km de la ville de Kaya, dans la région du Centre-Nord, du Burkina Faso.
Les assaillants ont attaqué une église catholique lors d'une messe, a indiqué le porte-parole adjoint du Secrétaire général dans une déclaration de presse rendue publique dimanche soir.
Selon les informations rapportées par les médias, au moins six personnes ont été tuées dans cette attaque, « la troisième de ce genre en cinq semaines », a déploré sur Twitter, Mme Espinosa qui vient de conclure une visite en Afrique de l’Ouest et centrale (Nigéria, Tchad et Ghana).
Par la voix de son porte-parole adjoint, M. Guterres a rappelé le caractère sacré de tous les lieux de culte et exhorté tous les citoyens burkinabé à travers toutes les communautés « à s’unir pour ne pas succomber aux efforts visant à semer la discorde et engendrer de nouvelles violences ».
« Nous ne pouvons tolérer la haine. Le droit fondamental de la liberté de religion doit être respecté partout », a pour sa part souligné Mme Espinosa
La Coordinatrice résidente des Nations Unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha, a également condamné « l’attaque odieuse » contre l’église de Dablo.
« Aucun peuple ne devrait subir ce que le Burkina Faso traverse actuellement », a dit Mme Makhetha. « Même les guerres ont des règles. Les civils ne devraient jamais être une cible », a souligné la coordinatrice résidente.
Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, fait l’objet d’attaques et de violences intercommunautaires récurrentes depuis plusieurs mois. Le Secrétaire général de l’ONU et la Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies ont demandé à ce que les auteurs de cette attaque soient traduits en justice pour répondre de leur crime.
M. Guterres et Mme Makhetha ont adressé leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. « Nos pensées vont également aux familles des personnes enlevées et à toutes les personnes qui ont perdu la vie lors des récentes attaques - forces de sécurité, enseignants, agents de santé, autorités locales et bien d'autres », a ajouté la Coordinatrice résidente des Nations Unies au Burkina Faso.
Le Secrétaire général a exprimé la solidarité des Nations Unies avec le gouvernement et le peuple du Burkina Faso en cette période difficile pour la nation. « Les Nations unies restent disposées à appuyer ses efforts de la manière la plus appropriée », a souligné son porte-parole adjoint.