Le Syndicat national du personnel des droits humains (SYNAPDH) a organisé ce lundi 13 mai 2019 à la bourse du travail de Ouagadougou, une conférence de presse, pour évoquer la situation qui prévaut au ministère des Droits humains et de la Promotion civique (MDHPC).
Lors de la mise en place du gouvernement Christophe Joseph Marie Dabiré, l’ex ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique a été scindé en 2 ministères distincts dont le ministère des Droits humains et de la Promotion civique. Mais selon le SYNPDH, depuis la prise de fonction de la ministre Maminata Ouattara, il s’est installé une situation de morosité dans le fonctionnement du ministère. Des dires du syndicat, plusieurs structures ne fonctionnent pas. Il s’agit notamment de la Direction générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS), la Direction des ressources humaines (DRH), la Direction de la communication et de la presse ministérielle (DCPM), la Direction du développement institutionnel et des innovations (DDII), la Direction des services informatiques (DSI). Et cette situation perdure depuis 4 mois, c’est-à-dire depuis l’installation du ministre le 28 janvier 2019. Ce qui fait que les agents se tournent les pouces dans les bureaux sans travail à faire. « Les agents du ministère viennent juste tuer le temps » a laissé entendre Salfo Gouba, le secrétaire général du SYNAPDH. Pour lui, le ministère n’est pas un champ de tourisme. Il va ajouter par la suite que « nous sommes payés, nous voulons donc travailler ».
La Confédération syndicale burkinabè appuie le SYNADPDH. Pour Guy Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la confédération, « quand un syndicat se bat comme ça pour travailler, cela prouve sa maturité ». Ce qui est inquiétant dans cette histoire selon le SYNAPDH, c’est qu’il existe des cabinets fictifs et que la ministre effectue même des missions à l’extérieur comme à l’intérieur du pays.
Le syndicat tient alors à manifester son mécontentement face à cette situation au ministère, et invite la ministre Ouattara à rendre le tablier, si elle ne se sent pas capable de diriger le ministère. Le syndicat prend l’opinion publique à témoin que, si rien n’est fait dans l’immédiat, il se réservera le droit d’user de tous les moyens à sa disposition pour faire changer la situation.