Six personnes dont un prêtre ont été tuées dimanche dans une attaque perpétrée par des individus armés non identifiés à Dablo, localité située à environ 190 km au nord de Ouagadougou, a-t-on appris de sources sécuritaires locales.
Selon les mêmes sources, les assaillants ont également incendié des boutiques et des débits de boisson dans le village.
"En ce dimanche saint, les ennemis de notre peuple ont osé assassiner un prêtre et des fidèles en pleine célébration de la messe. Après les protestants, on s'en prend maintenant aux catholiques pour tenter d'opposer les confessions religieuses dans un pays où être musulman, catholique ou protestant n'a jamais été un élément déterminant", a écrit le ministre burkinabè en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango.
Il a indiqué que le Burkina Faso est l'un des rares pays où la frontière entre religions n'a jamais constitué une donnée fondamentale. "Dans une même famille, on peut rencontrer des musulmans, des catholiques et des protestants", a fait remarquer M. Sango.
Depuis 2015, ce pays d'Afrique de l'Ouest est en proie à des attaques terroristes qui ont fait plus de 300 morts ainsi que des milliers de déplacés, et ont causé la fermeture de centaines d'écoles.
Fin avril, un pasteur et quatre de ses fidèles ont été abattus dans le village de Silgadji, situé dans la commune de Tongomayel de la province burkinabè du Soum (nord).
Selon des sources concordantes, l'armée burkinabè a entamé samedi une opération militaire dans le nord du pays, où dans la nuit de jeudi à vendredi une autre mission militaire conjointe a permis de libérer quatre otages dont deux Français.