Reviendra ou ne reviendra pas ? La question avait fait le tour des officines politiques et les salons feutrés de Ouaga 2000, avant d’envisager son évacuation. Et les plus grandes précautions avaient été prises pour encadrer le départ vers la Tunisie de l’ancien chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé qui a toujours clamé sa volonté de ne pas se soustraire à la justice.
Après deux mois de séjour médical en Tunisie, le général Djibrill est rentré au bercail dans la nuit du dimanche 5 mai 2019 et se porte bien, a-t-on appris de source proche de l’homme politique. Selon une source, c’est aux environs de 21 heures 30 minutes que l’avion qui le transportait depuis Tunis a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Sitôt sorti de l’aéroport, il sera conduit dans la villa du quartier Ouaga 2000 mise à sa disposition par la justice militaire après sa mise en liberté provisoire et où il a été placé en résidence surveillée depuis octobre 2017.
Lors de son évacuation le 6 mars dernier, le gouvernement par la voix du ministre de la Communication, porte-parole, Rémis Fulgance Dandjinou avait indiqué que cette «évacuation participait de la volonté du gouvernement de veiller au respect des droits des personnes accusées et de s’assurer que les conditions sont réunies afin que chaque accusé puisse répondre de ses actes et participer, ainsi, à la pleine et entière manifestation de la vérité». Il y a été hospitalisé à la polyclinique de Hammamet pour ses problèmes cardiaques persistants. Lors de son passage à la barre, le général Bassolé était apparu très affaibli. Ses médecins traitants avaient alors émis un avis en faveur d’une évacuation pour une prise en charge appropriée du mal.