Ouagadougou, Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a crié lundi, «son impatience» quant à la non érection des Editions Sidwaya et de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) en sociétés d’Etat, plus de deux ans après le protocole d’accord signé avec le gouvernement.
«Les travailleurs des médias publics ont été assez patients (plus de deux ans) et sont déterminés à se battre pour la satisfaction totale et entière de leurs revendications», a déclaré le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé.
M. Dramé s’exprimait lundi, à l’issue d’une conférence de presse sur l’étape actuelle de la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 29 décembre 2016 avec le gouvernement.
«A notre demande le 2 avril 2019, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou s’engageait pour l’enrôlement et l’examen du dossier par le Conseil des ministres en fin avril-début mai 2019 au plus tard», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre: «Nous tenons à rappeler au gouvernement cet engagement et lui signifier que rien ne saurait justifier sa non-tenue, tant les médias publics sont à bout de patience».
Selon lui, le retard dans l’opérationnalisation du statut de Société d’Etat pénalise incontestablement le peuple burkinabè dans son droit à l’information.
«Parlant de Société d’Etat, il ne s’agit pas que des salaires et d’indemnités pour les travailleurs. La société d’Etat doit consacrer l’indépendance éditoriale des médias publics et résoudre les questions d’équipements et de moyens de fonctionnement», a précisé le secrétaire général du SYNATIC.
En rappel, l’alternative du statut de Société d’Etat a été une proposition du Gouvernement en réponse à la revendication de statut autonome exigé par les travailleurs depuis 1997.
Le statut de Société d’Etat a été acté par les lois sur la presse adoptées en 2015 comme solution à la revendication du SYNATIC en vue de résoudre une bonne fois les problèmes récurrents que connaissent les médias publics depuis des années.
Après une légère accalmie, le front syndical est entré à nouveau en ébullition, suite à des primes accordés aux agents des finances après la suppression du controversé Fonds commun.