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Mini échangeur route de Yalgado : «C’est décevant», déplore le Premier ministre

Publié le mardi 7 mai 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré (2e à droite) invitant l’entreprise COGEB à terminer les travaux de la route passant devant l’hôpital Yalgado.
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Le Chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, a visité les chantiers de construction et de bitumage des routes passant devant l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, de Kaarpala, de Boassa et du pont de Djikofè, le lundi 6 mai 2019 à Ouagadougou.

Afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction d’infrastructures routières à Ouagadougou, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a entrepris une tournée sur les différents chantiers, le lundi 6 mai 2019. Il est allé constater de visu l’état d’avancement des travaux et aussi encourager les entreprises. Le premier chantier visité est celui allant du croisement de la Route nationale(RN) N°4 à la RN N°3 jusqu’à l’échangeur de l’Est en passant devant l’hôpital Yalgado-Ouédraogo jusqu’à l’intersection de l’avenue de la Liberté.

Les travaux, entamés depuis novembre 2015, accusent un retard de trois ans avec un taux de réalisation de 72%. Malgré les deux avenants que l’entreprise a eus pour poursuivre les travaux, le constat est que rien ne présage la fin des travaux d’ici là, surtout à l’orée de l’hivernage. Pour le Directeur général (DG) du bureau d’études AGEIM, chargé de la mission de contrôle, Tiraogo Hervé Ouédraogo, le retard s’explique par le fait que l’entreprise a été confrontée aux problèmes de libération des emprises et de dédommagement des personnes affectées.

«Le bailleur de fonds qui est la Banque ouest-africaine de développement a exigé que tous soient dédommagés. Ce qui a fallu prendre un décret d’utilité publique pour cela», a-t-il justifié. A cela, s’ajoutent les problèmes de réseaux que sont les tuyaux des conduites d’eau de l’ONEA et les fils d’électricité et de télécommunications. «L’ONEA a donc passé des appels d’offres avec des entreprises et ce n’est que le vendredi 3 mai 2019 que le travail a été terminé. L’entreprise ne peut pas intervenir sans que toutes ces questions ne soient réglées. Nous avons dû attendre donc 18 mois», a indiqué M. Ouédraogo.

«Mais avec l’implication des autorités, nous avons repris depuis un mois et les premières parties des revêtements sont posées, malheureusement avec la saison des pluies qui s’annonce, nous allons devoir patienter. Cependant, nous espérons faire l’installation des principaux éléments des ouvrages avant l’hivernage afin que la population puisse circuler», a-t-il soutenu. Face à ces travaux qui n’ont que trop duré, le chef du gouvernement a manifesté son mécontentement.

«Cela fait quatre ans que ça dure»
«C’est décevant, car cette route a démarré depuis novembre 2015 et jusqu’à présent, on ne voit pas le bout du tunnel. Lorsqu’on décide de faire un travail qui doit contribuer à renforcer la mobilité dans une zone urbaine telle que Ouagadougou, on doit s’attendre à ce que les travaux soient exécutés avec une certaine rapidité et qualité, malheureusement, cela fait quatre ans que ça dure pour un délai de 18 mois» a déploré le Premier ministre.

A l’entendre, on ne peut plus résilier le contrat. «Si on le fait, il va falloir prendre un an pour relancer les appels d’offres, trouver une entreprise qui va reprendre les travaux et nous ne sommes pas sûrs de trouver cette entreprise qui va accepter le faire. Notre décision est d’accompagner cette entreprise, faire en sorte qu’elle retrouve un certain nombre de moyens pour pouvoir terminer cet ouvrage», a expliqué Christophe Joseph Marie Dabiré.

Il a poursuivi sa tournée sur les sites de construction de la route de kaarpala (les rues 30.161 et 30.260) et le pont de Djikofè. Sur ces chantiers, les travaux assurés par l’entreprise Globex construction sont à un taux d’avancement de 48% sur un délai consommé de 36% aujourd’hui avec 12 points d’avance. Selon le directeur de la mission de contrôle (GIE), Parfait Kondia, tout est mis en œuvre pour éviter la saison des pluies. «Dans 45 jours, nous pensons pouvoir livrer la voirie, longue de 1,600 km.

Il ne restera que les travaux connexes à savoir la construction de bâtiments et de forage au niveau du Groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN). Pour ce qui est du dalot, achevé à 80% déjà, il reste les remblais d’accès, les protections et dans les deux semaines, nous allons respecter les délais contractuels des 8 mois comme prévus», a rassuré le directeur de la mission de contrôle.

La visite a pris fin sur le chantier de construction et de bitumage de la voie allant de Sondogo à Boassa. Longue de 5,200km, elle est à un taux d’exécution de 45% contre un délai couru de 46%. A ce niveau, le Premier ministre a marqué sa satisfaction par rapport à l’état d’avancement des travaux.

Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, a relevé qu’avec la mission de contrôle, le renforcement des équipes de terrassement sera examiné afin d’éviter un retard sur le site de Boassa. «Si le rythme actuel se poursuit, nous serons dans le délai», a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, celui-ci a annoncé que dans la ville de Ouagadougou, très bientôt, la deuxième phase qui va consister à faire sept kilomètres supplémentaires à Kaarpala et dans la zone de Cissin sera lancée. «Les résultats des appels d’offres ont été publiés, nous attendons la validation des bureaux de contrôle par la BOAD pour démarrer les travaux», a-t-il déclaré.
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