L’Association Professionnelle des Banques et Etablissement Financiers (APBEF) Burkina Faso a annoncé la tenue les 10 et 11 mai 2019 à Ouagadougou de la première édition des Journées Nationales de la Monétique sous le thème : « Contribution de la monétique à l’inclusion financière ».
La monétique est un facteur clé de l’inclusion financière. « La monétique désigne l’ensemble des traitements électronique, informatique et télématique (traitement à distance) nécessaire à la gestion de carte bancaire ainsi que des transactions associées. Elle peut être aussi définit comme la gestion automatique (électronique) de la monnaie. »
Les Journées Nationales de la Monétique initiées par l’APBEF du Burkina Faso, s’inscrit dans la logique de sensibiliser les populations à l’usage des paiements électroniques. Elles visent à amener les populations à intégrer désormais les paiements électroniques dans leurs habitudes.
Aux dires du président de l’APBEF, Martial Goeh-Akue, il s’agira de faire, pendant deux jours, le point des avancées innovantes en matière de monétique au Burkina Faso avec des experts venus de tous les pays de l’UEMOA, des représentants de la Banque centrale et d’apprécier ce qui est fait aujourd’hui en termes de transformation digitale.
Il est prévu des séminaires qui évoqueront l’état des lieux de services bancaires, des conférences et des expositions des banques et de leurs partenaires.
En 2017, le Burkina Faso enregistrait un taux de bancarisation de 22%. L’APBEF veut à travers de telles initiatives atteindre un taux d’inclusion financière de 80% via la monétique. Pour ce faire, il s’agira de rendre possibles les services bancaires via les téléphones portables, les Guichets automatiques de banque (GAB), les Terminaux de paiement électronique (TPE).
Le rôle de la monétique est la fiabilisation des services des distributeurs automatiques de billet. Elle permet aussi de faire des carte bancaire un moyen de paiement en mettant un client en relation avec sa banque partout où il se trouve dans le monde. Ce, en réduisant les risques liés à la manipulation de perte d’argent (perte d’argent, vole,).
La montée des transactions financières via la téléphonie mobile et la microfinance est suivie de près par la BCEAO qui relève que sur les quelques 125 établissements financiers et 600 institutions de microfinance présentes dans la zone UEMOA, 38 proposent des services financiers via la téléphonie mobile. Cela a permis de porter à 55,2 millions les comptes de monnaie électronique ouverts à la fin décembre 2017, soit une progression de 51,4% par rapport à 2016. A l’échelle de l’UEMOA, 3,6 millions de transactions sont enregistrées en moyenne par jour pour un montant de 48,4 milliards de F CFA.